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Vieux-Québec

Séminaire de Québec

Séminaire de Québec

Former une nation

En 1665, François de Laval, premier évêque de Québec, choisit ce site pour y fonder le Séminaire de Québec. Cette institution se consacrera par la suite à la formation de l’élite religieuse et intellectuelle du Québec. Elle sera aussi à l’origine de la première université francophone des Amériques, l’Université Laval. D’une certaine manière, ce joyau de l’architecture française au Québec est aussi le socle de la culture québécoise.

Une institution phare de la Nouvelle-France

Le Séminaire de Québec est une société de prêtres catholiques fondée en 1663 par François de Laval, qui deviendra le premier évêque de Québec. Il établit cette société dans le but de former des prêtres, d’évangéliser les autochtones et de gérer les paroisses de toute la colonie.

Deux ans plus tard, il ouvre le Petit Séminaire destiné à l’enseignement des jeunes garçons. L’emplacement du premier bâtiment est indiqué par un motif rectangulaire sur le pavage de la cour intérieure.

La formation classique

Le roi Louis XIV souhaite que ce Petit Séminaire éduque les jeunes garçons et convertisse les autochtones. Mais pendant les 100 premières années de son existence, il sert plutôt de pensionnat aux futurs prêtres qui reçoivent leur formation au Collège des Jésuites – à quelques pas d’ici, sur le site de l’actuel hôtel de ville – avant d’entrer au Grand Séminaire.

Après la conquête de la Nouvelle-France, scellée en 1760, l’armée britannique réquisitionne le Collège des Jésuites pour le transformer en casernes. Dès lors, les autorités du Séminaire sont forcées d’élargir leur mandat et de faire du Petit Séminaire une institution d’enseignement offrant le cours classique, abandonné par les Jésuites qui sont expulsés de la colonie.

Les élèves du Petit Séminaire y reçoivent une formation axée sur les grands auteurs européens, tant philosophes qu’écrivains, et les langues française, grecque et latine. Ce cours classique a pour but de former des citoyens complets, sains de corps et d’esprit, qui constitueront l’élite de la société. Il prépare aussi les élèves à la prêtrise et aux professions libérales enseignées à l’université, telles que le droit et la médecine, principalement. Ce cours est donné dans quelques autres collèges classiques du Québec jusqu’aux années 1970.

Un héritage culturel éminent

Ainsi, en 200 ans d’histoire, le Petit Séminaire de Québec a formé une partie importante de l’élite intellectuelle du Québec, comme le célèbre politicien Louis-Joseph Papineau et le premier ministre du Québec Jean Lesage. Il poursuit toujours sa mission d’enseignement sous la direction d’une corporation privée, sous le nouveau nom de Collège François-de-Laval.

Le Séminaire de Québec est aussi responsable de la création de l’Université Laval en 1852, première université de langue française en Amérique du Nord.

Un complexe architectural exceptionnel

L’ensemble architectural que vous avez sous les yeux a été construit entre 1675 et 1868. Il est maintenant appelé le Vieux Séminaire de Québec. Il reproduit le modèle des couvents et des collèges français du 17e siècle. Ses trois pavillons allongés présentent des caractéristiques propres aux constructions du Régime français : murs recouverts de crépi blanc retenus par des esses, surélevés par endroits pour servir de coupe-feu, avec toitures en tôle percées de lucarnes. Ils entourent une cour carrée intérieure typique.

L’aile de la Procure, identifiable à son cadran solaire datant de 1773, est le bâtiment le plus ancien de l’ensemble. Il a été érigé vers 1680, puis reconstruit à trois reprises à la suite d’incendies. De l’édifice original, il ne reste que les caves voûtées où se trouvait la cuisine de Mgr de Laval. Dès 1692, le Séminaire fait construire un nouveau pavillon destiné à loger les prêtres. Cette aile dite des Parloirs est contiguë à l’aile de la Procure et se reconnaît à sa porte centrale semblable.

Enfin, un troisième pavillon, l’aile de la Congrégation, est érigé en 1707. Sa façade est percée d’une porte cochère par laquelle on accède à la cour carrée. Cette porte est toujours ornée du monogramme « SME » qui indique l’affiliation du Séminaire de Québec au Séminaire des Missions étrangères de Paris.

La tradition se poursuit

Les trois ailes du Vieux Séminaire ont hébergé les locaux du Petit Séminaire de Québec jusqu’en 1987. La vocation éducative des lieux est maintenue puisque l’École d’architecture de l’Université Laval occupe aujourd’hui ces bâtiments patrimoniaux.

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Avant de devenir directeur du Petit Séminaire de Québec, Louis Bouchard a eu pour responsabilité d'animer la vie communautaire des élèves qui y faisaient leur cours secondaire.

Visites virtuelles

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Cette ancienne chapelle du Petit Séminaire témoigne, par sa splendeur, de l'importance de l'institution à laquelle elle était liée.

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Cet escalier monumental est l'un des plus impressionnants de Québec. Il est l'oeuvre de l'architecte Joseph Ferdinand Peachy, à qui l'on doit notamment l'église Saint-Jean-Baptiste, le toit emblématique de l'Université Laval et le pavillon Briand lui-même. Construit en 1888, cet ouvrage à la fois fluide et massif témoigne de l'engouement de l'époque pour l'exploration des possibilités de l'acier en architecture.

Images anciennes

Art public

Entre terre et ciel, un horizon plein de promesses

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Lucienne Cornet

2013

Collège François-de-Laval, 1, côte de la Fabrique

Inscrit dans une série de cercles symbolisant l’univers, un clocher s’élève, surmonté d’une croix pointant vers les astres. Vision, engagement et rayonnement d’une communauté de prêtres, c’est ce que l’artiste a voulu exprimer par cette œuvre qui marque les 350 ans d’histoire du Séminaire de Québec, fondé en 1663.

Photo : © Lucienne Cornet / SODRAC (2014)

Monument de Monseigneur-De Laval

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Philippe Hébert, sculpteur, et G. Umboenstock, architecte

1908

Édifice Louis-S.-St-Laurent, côte de la Montagne

La statue de Mgr François de Montmorency-Laval, premier évêque de la Nouvelle-France et fondateur du Séminaire de Québec, domine le paysage. Coiffé de la mitre et revêtu de la chape épiscopale, le prélat ouvre les bras dans une attitude d’accueil. Contre le fût s’appuie une allégorie de la Religion entourée d’un Autochtone, d’un collégien et d’un ange personnifiant la Gloire.

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