Passer au contenu principal

Accueil / Citoyens / Patrimoine / Toponymie / Fiche

Toponymie

Fiche

Saint-Jean-Baptiste

avenue

1963

Duberger–Les Saules

Les Rivières

parc-école de

8 mai 1995

Saint-Jean-Baptiste

La Cité-Limoilou

quartier

1929

Saint-Jean-Baptiste

La Cité-Limoilou

Saint Jean-Baptiste ou le Baptiste (? - vers 28) est un prophète juif en qui les Évangiles reconnaissent un précurseur du christianisme d'où son surnom : le Précurseur. Contemporain de Jésus, fils de Zacharie et d'Élisabeth, il gagne le désert dès son enfance, regroupe quelques disciples, prêche sur les bords du Jourdain un message de pénitence et pratique un baptême de purification pour la venue du Royaume de Dieu. Jésus se fait baptiser par lui. Arrêté sur ordre d'Hérode Antipas, Jean-Baptiste est décapité vers l'an 28, à la demande de la princesse Salomé, conseillée par sa mère Hérodiade. Saint Jean-Baptiste est le patron des Canadiens français. Au Québec, la fête de la Saint-Jean-Baptiste célébrée le 24 juin donne lieu à d'importantes manifestations empreintes de nationalisme.

Ouverte en 1963, l'avenue Saint-Jean-Baptiste reprend le nom de l'ancien rang Saint-Jean-Baptiste qui autrefois part du village de L'Ancienne-Lorette pour se rendre jusqu'au chemin du Roi, aujourd'hui boulevard Wilfrid-Hamel. On lui donne le nom de Saint-Jean-Baptiste probablement pour honorer le saint patron des Canadiens français.

Le parc-école de Saint-Jean-Baptiste tient son nom de l'école située à proximité, laquelle tient le sien de la paroisse du même nom.

Le quartier de Saint-Jean-Baptiste dont les limites ont été légèrement modifiées en 2003 fait partie de l'arrondissement de La Cité-Limoilou. Avec le Vieux-Québec à l'est et Saint-Roch au nord, il forme le centre-ville de Québec. Dès les débuts du Régime français, ce territoire fait partie de ce qu'on appelle la banlieue. Jusqu'en 1790, les terres du coteau Sainte-Geneviève appartiennent à quelques grands propriétaires qui les exploitent à des fins agricoles : les Ursulines et les Hospitalières de l'Hôtel-Dieu se partagent la plus grande partie du territoire de Saint-Jean-Baptiste. Le reste appartient pendant plusieurs générations à la famille des Rouer de Villeray. À la fin du 18e siècle, Saint-Jean-Baptiste est appelé faubourg Saint-Jean du nom de la rue Saint-Jean qui le traverse d'est en ouest. Pendant longtemps l'expansion du faubourg est soumise aux impératifs de défense de la ville. Il ne prend son véritable essor que dans les premières décennies du 19e siècle, alors qu'il se peuple d'artisans, de commerçants et d'ouvriers des grands chantiers navals. Au moment de l'incorporation de la ville, en 1833, ce faubourg prend le nom de quartier de Sainte-Geneviève à cause de la proximité du coteau Sainte-Geneviève. Lors de la nouvelle incorporation, en 1840, le territoire de Saint-Jean-Baptiste est divisé en deux : le quartier de Saint-Jean, autour de la rue Saint-Jean, et le quartier de Saint-Louis, autour de la rue Saint-Louis. Trois incendies majeurs dévastent les faubourgs Saint-Jean et Saint-Louis en 1845, 1876 et 1881. Le quartier de Saint-Jean prend officiellement le nom de Saint-Jean-Baptiste – en l'honneur du saint patron des Canadiens français – lors de la troisième incorporation de la ville de Québec, en 1929.

Au cours des années 1960-1970, Saint-Jean-Baptiste connaît d'importantes modifications avec la construction des grands édifices gouvernementaux, de l'autoroute Dufferin-Montmorency, du Centre des congrès et des complexes hôteliers. Ces interventions qui modernisent son visage déchirent du même coup le tissu urbain. C'est pourquoi d'importants travaux de réaménagement de certaines voies de circulation – boulevard René-Lévesque, avenue Honoré-Mercier, etc. – entrepris depuis la fin des années 1990, visent à leur redonner une dimension humaine et à retisser la trame du quartier. La nomenclature des rues du quartier de Saint-Jean-Baptiste ne respecte pas de thème précis, sauf sur l'ancien terrain des Rouer de Villeray, passé plus tard aux mains de la famille Berthelot. Plusieurs rues de cette partie du quartier portent le nom de membres de ces deux familles : rues Berthelot, Saint-Augustin et Sainte-Geneviève.

Sources

Règlement CV-2003-1333 de la Ville de Québec, 3 novembre 2003 (quartier); Règlement 4350, 8 mai 1995 (parc-école); Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; L'Ancienne-Lorette, Lionel Allard, p. 281-282 (avenue); Le Petit Robert des noms propres, 2000; Le Petit Larousse illustré; Commission de toponymie. Noms et lieux du Québec : si chaque lieu m'était conté, cd-rom, 1997; Rapport de l'archiviste de la province de Québec, tome 29; La ville de Québec, histoire municipale, tome III, p. 123; Charte de la Cité de Québec 1929, p. 6; Cartes de 1842 et de 1854, AVQ; Site internet de la Ville de Québec (quartier); Hare, John, et Marc Lafrance. Histoire de la ville de Québec 1608-1871, 1987, p. 72-73, 122, 154, 222-224, 286; Ville de Québec. Saint-Jean-Baptiste : entre faubourg et centre-ville, Les quartiers de Québec, 1988, p. 1-10, 15-16.

Retour