Le trajet des résidus alimentaires vers la biométhanisation
Une fois collectés, les sacs mauves de résidus alimentaires sont transportés au centre de récupération de la matière organique (CRMO) situé à l’incinérateur.
1. Tri des sacs par couleur
Les sacs de résidus alimentaires sont d'abord séparés des sacs d’ordures par un tri optique qui les repère par leur couleur mauve, les isole, et les achemine sur les convoyeurs de traitement.
2. Ouverture des sacs mauves
Une fois séparés des sacs d’ordures, les sacs mauves sont ouverts mécaniquement. Transformés en pulpe liquide, les résidus alimentaires sont ensuite transportés vers le centre de biométhanisation de la matière organique (CBMO) par une conduite souterraine.
3. Acheminement des résidus alimentaires vers la biométhanisation
Dans le digesteur du CBMO, la pulpe de résidus alimentaires est brassée et chauffée. Des bactéries entrent en action pour « digérer » cette matière et la transformer en digestat, un fertilisant agricole.
Très humide, le digestat est déshydraté pour être moins lourd et plus facilement transportable pour les agriculteurs. Le liquide issu de la déshydratation du digestat, une solution riche en sulfate d’ammonium, est aussi utilisée en agriculture pour fertiliser les champs.
La biométhanisation produit également un gaz, le méthane, qui est récupéré et épuré afin d’en faire du gaz naturel renouvelable (GNR). Le GNR est ensuite envoyé dans le réseau d’Énergir.
On prévoit que vos résidus alimentaires produiront à terme 10,2 millions de mètres cubes de gaz naturel renouvelable. Vendus à Énergir, ils rapporteront 100 millions de dollars sur vingt ans et permettront de fournir de l’énergie à des immeubles comme l’Université Laval et à l’Aquarium du Québec.
Au final, la transformation des résidus alimentaires par la biométhanisation permet de multiplier la valeur des pelures de bananes, cœurs de pommes et autres restes de table.
Un véritable projet d’économie circulaire!
Le centre de biométhanisation de l’agglomération de Québec (CBAQ) permettra de traiter les :
- résidus alimentaires (86 600 tonnes/an)
- biosolides – matières provenant de la station d’épuration des eaux usées (96 000 tonnes/an)
La capacité totale de l’équipement sera de 182 600 tonnes/an.