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Répertoire du patrimoine bâti

Fiche

Néoclassique - Maison londonienne

La maison londonienne se rattache au style néoclassique et rappelle les modèles résidentiels construits à Londres au 18e siècle. À Québec, elle marque le milieu urbain du 19e siècle, principalement de 1815 à 1870. La maison présente un volume imposant de deux ou trois niveaux avec un comble et des murs coupe-feu mitoyens dotés de larges cheminées. Les murs en pierre de taille ou à moellons, en brique ou bien recouverts de crépi dénotent une recherche de pureté dans les surfaces qui sied à cette architecture sobre et rigoureuse.

Les maisons sont souvent regroupées par paires ou font partie d’une plus grande série appelée maisons en rangée, ce qui permet de créer des jeux de symétrie par l’alternance des plans d’une maison à l’autre. L’unité de base, étroite et profonde, comprend trois travées avec la porte d’entrée située à l’une des extrémités. La façade de certaines maisons plus cossues est composée de cinq travées et marquée par une entrée centrale dont le traitement est monumental. Elle donne directement sur la rue, sans marge de recul, et elle peut être percée d’un passage cocher donnant accès à une cour arrière. La toiture est à deux versants droits et la pente varie de faible, en deçà de 30 degrés, à moyenne, entre 30 et 45 degrés. Le rebord du toit dépasse peu la surface du mur et quelques lucarnes éclairent le comble.

Les ouvertures en façade sont disposées de façon régulière. À battants à l’origine, les fenêtres subissent une évolution continue : à petits carreaux au début du 19e siècle, à grands carreaux et enfin, à imposte ou à guillotine. Les fenêtres du dernier étage sont traitées en attique, c’est-à-dire qu’elles sont moins hautes que celles des niveaux inférieurs, une particularité de la maison londonienne. L’ornementation est quant à elle résolument classique avec l’emploi de frontons, de pilastres et de corniches. À l’intérieur, cette maison unifamiliale se distingue par son organisation spatiale : l’espace habitable est distribué autour d’un hall qui dessert les pièces à chaque niveau, favorisant la vie privées et modestes d’un étage à l’autre.

Éléments caractéristiques :
- Composition : maison mitoyenne ou en rangée (série) comprenant une façade de deux, trois (unité de base) ou quatre travées avec une porte à l’une des extrémités et maison cossue comprenant une façade de cinq travées avec une porte centrée au traitement monumental.
- Plan rectangulaire, généralement étroit et profond.
- Trois à quatre niveaux d’occupation (2 étages ½ à 3 étages ½); hall desservant les pièces d’apparat au rez-de-chaussée et les pièces de plus en plus modestes et privées d’un étage à l’autre.
- Fondation visible hors sol.
- Murs en pierre à moellons; revêtement de brique.
- Toit à deux versants droits; pente moyenne (entre 30° et 45°).
- Porte cochère surmontée d’une imposte; fenêtres du dernier étage traitées en attique; soupiraux; présence de lucarnes.
- Saillies : murs coupe-feu mitoyens dépassant du toit et incluant les cheminées.

Illustration : Charles-Étienne Brochu