Biographie
L’artiste, verrier, peintre, sculpteur, humoriste et poète Marius Plamondon est né à Québec en 1914. Il est le fils d’Albertine Janson et de Marius Plamondon, père, avocat de Québec.
Il fait des études à l’École des Beaux-Arts-de-Québec. Lors de sa dernière année, en 1937, il remporte le concours pour le bouton et la médaille du Second Congrès de la Langue française au Canada. Il diplôme avec honneurs de l’École ce qui lui vaut une bourse d’études du gouvernement provincial lui permettant de réaliser un voyage d’études de deux ans en Europe. Il s’embarque à bord de l’Empress of Australia le 16 septembre 1937 d’abord en direction de l’Italie où il va d’abord étudier à l’Académie de Carrare la sculpture sur marbre puis au Tyrol, à l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Artisei, pour travailler la sculpture sur bois. Il se rend par la suite en France pour étudier à partir d’octobre 1938, à l’atelier du sculpteur et verrier Henri Charlier, à Paris, France. Il y apprend la taille directe et la technique du vitrail.
Revenu au pays en août 1939 quelques jours avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il partage un atelier avec l’artiste Jean Soucy avec qui il collabore souvent. Parallèlement, il est nommé professeur à l’École des Beaux-Arts de Québec où il y passera une grande partie de sa carrière. Il y est tour à tour titulaire du cours de sculpture sur bois (1939-1947) et du cours de vitrail (1947-1963) puis directeur de l’École (1963-1970). En 1948 et 1953, sa femme Muriel Hall et lui voyagent en Europe. Boursier de la Société Royale du Canada en 1955-1956, il fait un second voyage d’études sur l’ancien continent où il fait la connaissance du sculpteur Breto Lardera avec qui il restera en contact. Ce voyage lui permet de documenter les vitraux anciens et modernes.
Marius Plamondon est l’un des artistes modernes qui participent à la renaissance des arts au Québec durant l’après-guerre. Pour cet artiste, il fallait développer de nouveaux modes d’expression artistique, afin que l’art intégré complète l’architecture moderne, une architecture aux lignes épurées. Ses vitraux, abstraits et colorés, renouvellent la conception du vitrail au Québec et font entrer cet art dans le modernisme.
Parmi ses œuvres d’art intégrées à l’architecture les plus remarquables, on compte :
– dix verrières et un chemin de croix de la chapelle du noviciat des Clercs Saint-Viateur à Joliette (1940) ;
– les hauts-reliefs du patronage Sainte-Geneviève des Sœurs du Bon-Pasteur à Québec (1941) ;
– le haut-relief « Hermès » du pavillon Palasis-Prince du campus de l’Université Laval à Québec (1951) ;
– deux grandes verrières du Collège Bourget de Rigaud (vers 1954) ;
– les verrières de l’église du Très-Saint-Sacrement à Québec (1954) ;
– une verrière au Beaver Club de l’hôtel Reine-Élizabeth à Montréal (1957-1958) ;
– dix verrières de l’église haute de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal (1958-1976) ;
– et dix verrières de la maison des jésuites à Saint-Jérôme (1958-1959).
Il a siégé à la Commission d’art sacré de l’archevêché de Québec.
Plamondon qui habite le 1871, rue Sheppard, depuis 1941 se fait construire un atelier dessiné par Pauline Roy-Rouillard, alors à l’emploi de Bouchard et Rinfret, en 1954 pour la transformer en maison-atelier. Sa famille continue d’y habiter encore aujourd’hui.
Il a épousé la chanteuse contralto Muriel Hall (1913-2021) le 17 août 1944 à Québec.
Il est décédé le 3 octobre 1976 à Montréal à l’âge de 62 ans.
(Soraya Bassil enr., 2021).
Sources
« Plamondon, Marius (1914-1976) », Dictionnaire historique de la sculpture québécoise au XXe siècle, mise à jour 2021, https://dictionnaire.espaceartactuel.com/fr/artistes/plamondon-marius-1914-1976/.
Gouin, Thérèse, « Ce qui n’est pas une critique d’art, mais une invitation au voyage... », Le Quartier latin, 9 novembre 1945, p. 3.
« Collections. Plamondon, Marius », Musée national des Beaux-Arts du Québec, https://collections.mnbaq.org/fr/artiste/600003196.
« Décès. Marius Plamondon », La Presse, 5 octobre 1976, p. -8 F. et Le Soleil, 6 octobre 1976, p. I-18.
« La première verrière à l’Oratoire Saint-Joseph », La Presse, 7 mars 1959, p. 3, ill.
« Les ondes de la capitale [mariage] », Radiomonde, 5 août 1944, p. 13.
« Des voix nouvelles — Des programmes nouveaux — Des révélations prometteuses », Radiomonde, 17 juillet 1948, p. 16.
« Dans les ateliers des artistes québécois », Le Soleil, 23 mars 1940, p. 13 et 23, ill.
« Conférence de M. Marius Plamondon », Le Soleil, 2 mars 1946, p. 20.
«Marius Plamondon (1914-1976), Canadian sculptor», World Biographical Encyclopedia, https://prabook.com/web/marius.plamondon/2269106.