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Répertoire du patrimoine bâti

Fiche

Leclerc, Eugène

1865 - 1937

Biographie

Né à Cap-Santé le 6 mai 1865, Eugène Leclerc est le fils de Théodore Leclerc, cultivateur, et de Sara Langlois. Il perd son père assez tôt. Au recensement de 1881, Eugène, 16 ans, est l’aîné et le soutien de la famille, vivant avec sa mère, veuve, ses deux frères et sa sœur à Québec. Dix ans plus tard, il réside dans le quartier Saint-Jean avec sa mère, sa tante et sa sœur cadette.

Le 10 janvier 1893, il unit sa destinée à Anna Voyer à l’église Saint-Jean-Baptiste. Il s’agit de secondes noces pour cette dernière, qui est veuve du marchand Alexandre Faucher Weippert. Selon l’annuaire municipal de 1906-1907, il réside au 198, rue Sainte-Claire.

Eugène Leclerc démontre rapidement ses capacités en affaires. Il commence par exercer le métier de tailleur de cuir à Québec en 1880. Impliqué dans son milieu professionnel, il devient président du Conseil central des métiers et du travail de Québec. Touche-à-tout, Eugène Leclerc s’implique également dans le secteur des pâtes et papiers au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en plus d’être propriétaire d'une pépinière et d’agir comme codirecteur d’une usine de ciment à Québec. De 1887 à 1912, en association avec Pierre Roy, il s’occupe en outre des journaux La Justice, L’Électeur et Le Soleil.

C’est en 1896 qu’il fait ses débuts dans le domaine des assurances et du développement immobilier. Avec son associé Eugène Lamontagne, il achète des terres agricoles autour du parc de l’Exposition pour profiter de l’arrivée du tramway. En 1912, avec deux associés, il fonde la compagnie d’assurances Leclerc, Cook et Joubert pour développer les secteurs Limoilou et Lairet. Bien qu’il ait de nombreuses occupations, c’est bien la profession de courtier d’assurances qu’Eugène Leclerc déclare lors du recensement canadien de 1921. Leclerc, Cook et Joubert demeure longtemps en activité : l’annuaire municipal de Québec de 1935 indique qu’elle a sa place d’affaires au 81, rue Saint-Pierre.

En plus du monde des affaires et des assurances, Eugène Leclerc s’implique également en politique, tant au niveau municipal que provincial. Il ne fait pas les choses à moitié. En 1880, il est nommé secrétaire de la ville de Québec. En 1908, alors qu’il est déjà échevin et maire de Limoilou, il est élu député libéral à l’Assemblée législative pour représenter la circonscription de Québec-Centre. Réélu en 1912, il décide toutefois de ne pas se représenter en 1916, mais demeure très près de l’organisation libérale.

En 1918, il est nommé commissaire consultant des incendies pour la cité de Québec. Il écrit d’ailleurs quelques ouvrages portant sur la prévention des incendies, dont Statistiques rouges (1932) et Conseils pratiques sur la prévention des incendies (1935). Rappelons que plusieurs quartiers de Québec ont été durement touchés par des conflagrations aux 19e et 20e siècles, alors il s’agit alors d’un domaine municipal hautement stratégique.

Eugène Leclerc s’implique également dans la vie associative de Québec. Il est notamment président conjoint et trésorier général de la Société Saint-Jean-Baptiste, en plus d’être le fondateur et président de plusieurs sociétés de secours mutuels et marguillier de la paroisse Saint-Jean-Baptiste. On sait qu’il est membre du comité exécutif canadien des Underwriters, de la Chambre de commerce de Québec, du Club canadien, du Club de réforme, de l’Union Saint-Joseph, de l’Ordre des forestiers catholiques et de l’Alliance nationale.

S’il change de domicile à plusieurs reprises, habitant notamment au 202, rue d’Aiguillon, la dernière demeure connue d’Eugène Leclerc est située au 596, rue Saint-Jean. Il meurt le 28 décembre 1937, à l’âge de 72 ans et 7 mois. La chronique mortuaire parue dans Le Soleil mentionne que pendant quarante ans, « le regretté disparu s’est employé avec intelligence à faire l’éducation du peuple en matière de prévention des risques d’incendie. En ce faisant, il a puissamment contribué à l’amélioration des services essentiels à la protection d’une grande ville, et il a travaillé avec succès à la réduction des taux d’assurance. » Il est inhumé le 31 décembre 1937 au cimetière Notre-Dame-de-Belmont.

SOURCES
Recensements canadiens de 1881, 1891 et 1921.
Annuaires de la Ville de Québec, 1906 et 1935.
« Eugène LECLERC (1865-1937) », section des Députés, site officiel de l’Assemblée nationale du Québec.
« Feu M. Eugène Leclerc », Le Soleil, mercredi 29 décembre 1937, p. 4.

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