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Répertoire du patrimoine bâti

Fiche

Néoclassique québécois - Maison de faubourg

Implanté à l’extérieur des limites de la ville intra-muros, ce type est issu de la maison urbaine d’inspiration française et il peut être vu comme une version simplifiée de la maison néoclassique québécoise. Il s’est largement répandu à Québec dans les faubourgs comme Saint-Roch, Saint-Sauveur et Saint-Jean-Baptiste qui se sont développés en raison de la pression démographique à partir du milieu du 18e siècle. La maison de faubourg est donc une habitation unifamiliale, simple et rudimentaire, construite jusqu’à la fin 19e siècle par des artisans, des ouvriers ou même par son propriétaire. Le modèle de base comprend un rez-de-chaussée coiffé d’une toiture à deux versants, droits ou recourbés, avec un faible avant-toit. Il est souvent mitoyen ou espacé des maisons voisines par une allée étroite.

Les murs de cette maison sont montés en bois pièce sur pièce et recouverts à l’origine de planches verticales ou horizontales. Plus tard, la réglementation pour lutter contre les incendies oblige à crépir les murs ou à les revêtir de briques tandis que les toitures de bardeau de cèdre ou de planches à couvre-joints font place à des couvertures en tôle. Les murs pignons restent habituellement aveugles et les ouvertures sont peu nombreuses : trois à l’avant incluant la porte et deux à l’arrière. L’ornementation demeure limitée aux planches cornières et aux chambranles.

À la suite des grands incendies ou de la densification des faubourgs, il arrive souvent que ces maisons soient reconstruites, agrandies, surhaussées d’un ou deux étages, munies de lucarnes ou coiffées d’une toiture mansardée qui offre davantage d’espace sous les combles.

Éléments caractéristiques :
- Composition : maison simple, rudimentaire, avec ou sans symétrie et mitoyenne ou espacée des maisons voisines par une allée étroite; type issu de la maison urbaine d’inspiration française et de la maison néoclassique québécoise.
- Un à deux niveaux d’occupation (1 à 1 étage ½); suite à la densification ou à un incendie, la maison peut être reconstruite, agrandie, surhaussée d’un ou deux étages, munie de lucarnes ou coiffée d’une toiture mansardée.
- Fondation peu visible ou visible hors sol.
- Murs en bois pièce sur pièce; revêtement de planche de bois verticale ou horizontale; suite à la règlementation pour lutter contre les incendies, murs : revêtement de brique, de crépi ou d’enduit (stuc).
- Toit à deux versants et faibles avant-toits droits ou recourbés; pente forte (plus de 45°); revêtement de bardeau de cèdre, de planche à couvre-joints ou de planche chevauchée; suite à la règlementation pour lutter contre les incendies, toit sans avant-toit; revêtement de tôle traditionnelle.
- Ouvertures peu nombreuses et garnies de chambranles : trois à l’avant incluant la porte à l’extrémité de la façade et deux à l’arrière; absence de lucarne.
- Ornements : planches cornières.

Illustration : Charles-Étienne Brochu, 2022.