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Patrimoine

La Brasserie Boswell

31 août 2017

Texte de Justine Fraser

Au Québec, l’enthousiasme autour du malt et du houblon ne cesse de croître grâce à l’expansion des microbrasseries. Si celles-ci nous font découvrir des couleurs et des saveurs de bières inusitées, cet intérêt pour l’industrie brassicole n’est pas nouveau à Québec. En effet, cette dernière y a occupé une place d’importance au cours des derniers siècles.

En 1668, l’intendant Jean Talon établit la première brasserie commerciale de Québec sur le terrain où se trouve l’actuel îlot des Palais, à proximité d’un petit cours d’eau et d’une source. Les habitants sont alors invités à se désaltérer d’une boisson qu’on disait plus « saine » et « nourrissante » que le vin, qui lui est associé à la débauche et l’ivresse. Malgré cela, la brasserie ne fait pas de vieux os et ferme ses portes quelques années plus tard, laissant place à un palais pour l’intendant.

En 1844, le brasseur irlandais John Knight Boswell arrive à Québec et fait l’achat d’une brasserie située sur la rue Saint-Paul, au pied de la côte de la Canoterie. Huit ans plus tard, l’entreprise se déplace sur une partie du site de l’ancienne industrie brassicole de Talon où Boswell réaménage sa brasserie, y ajoute une malterie tout en louant un entrepôt. Le développement de la brasserie Boswell se poursuit les années suivantes avec l’acquisition d’autres bâtiments avoisinants. Selon l’Annuaire manufacturier de 1870, elle est alors la brasserie la plus importante de Québec, à l’origine de nombreux emplois pour la population. C’est du nom de cette entreprise que vient le juron « boswell », autrefois populaire.

En 1909, la brasserie Boswell devient, The National Breweries Limited puis, en 1952, la brasserie Dow, qui connait un succès fulgurant dans la région de Québec. Au milieu des années soixante, elle rencontre des difficultés qui l’amènent, en 1968, à mettre fin à ses activités de brassage et d’embouteillage à Québec. Elle fermera définitivement ses portes en 1973.

Le site laisse aujourd’hui place à des chantiers-écoles de fouilles archéologiques supervisés par l’Université Laval.

Sources :

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