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Patrimoine

Printemps 1845 : Québec s’embrase

25 juin 2020

Texte de David Tremblay

Saviez-vous qu’au cours de l’histoire de la ville de Québec, il y a eu plusieurs grands incendies, en particulier au XIXe siècle?

Deux grands incendies coup sur coup

Il y a 175 ans cette année, au printemps 1845, deux conflagrations majeures surviennent. Tout d’abord, le 28 mai, un feu gigantesque détruit presque tout le quartier du faubourg Saint-Roch, à l’exception de quelques édifices. À l’époque, c’est l’équivalent d’un tiers de la ville qui disparaît en fumée.

Puis, le 28 juin, exactement un mois plus tard, alors que la ville se remet à peine du premier sinistre, c’est au tour des Faubourgs Saint-Jean et Saint-Louis d’être la proie des flammes. Et selon vous, jusqu’où peut-on apercevoir des lueurs de ce sinistre particulièrement violent? Jusqu’au lac Saint-Pierre, situé à plus de 160 km (ou 100 miles, comme on le disait à l’époque) de Québec. Un autre tiers de la ville est touché; les deux tiers de la ville sont alors ravagés par les flammes en l’espace d’un mois. Plus de 20 000 personnes se retrouvent sur les pavés.

Saviez-vous que l’ampleur de ces feux se compare à celle des grands sinistres vécus par certaines grandes villes à l’époque, comme New York, Hambourg et Pittsburgh?

Il faut savoir qu’à l’époque, l’équipement de la ville n’est pas optimal en matière de protection contre les incendies. Il n’y a pas d’aqueduc et de nombreuses constructions sont en bois. En outre, en mars 1845, le Conseil de Ville avait même décidé de réduire le nombre de compagnies de pompiers volontaires.

Réaction aux événements : comment on s’organise

Les gestes d’entraide et mouvements de solidarité de toutes sortes se multiplient pour aider la ville de Québec et ses sinistrés. Des résidents hébergent des concitoyens malchanceux, les autorités civiles et militaires coopèrent, les donateurs sont nombreux et les mouvements de souscriptions dépassent largement les frontières de la ville pour trouver écho jusqu’aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Après ces incendies, de nouvelles mesures sont mises en place pour améliorer la gestion du feu. Le nombre de compagnies de pompiers est augmenté à la suite des deux conflagrations. Puis, de nouveaux règlements exigent désormais l’utilisation de matériaux incombustibles comme la pierre et la brique pour la reconstruction des bâtiments. Des rues sont élargies. En outre, on établit des puits ou citernes publics, en attendant la construction de l’aqueduc municipal qui verra le jour dans les années 1850.

Sources :

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