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Saint-Jean-Baptiste

Manège militaire

Maison-mère des Voltigeurs de Québec

En avril 2008, un incendie d’une rare violence détruit l’un des bâtiments historiques les plus distinctifs de la capitale : le Manège militaire, construit entre 1885 et 1887. Pendant plus de cent ans, le régiment de milice des Voltigeurs s’y est entraîné et rassemblé. Pour eux, la perte est énorme. Mais tel un phénix, le Manège renaîtra de ses cendres. Les Voltigeurs ont perdu une bataille, mais pas la guerre.

À l’origine d’un nouveau manège militaire

En 1883, l’architecte autodidacte Eugène-Étienne Taché, qui avait dessiné les plans du parlement quelques années plus tôt, est chargé de concevoir un nouveau manège militaire pour remplacer la salle d’exercice en bois qu’utilisent les Voltigeurs de Québec. Il s’inspire des châteaux forts du Moyen Âge qu’il a admirés lors de son voyage en Europe et introduit ainsi, pour la première fois, le style château à Québec.

Ce bâtiment en pierre massif, avec fenêtres en barbacane et fausses meurtrières, tours jumelles à toit conique et portail central, convient fort bien à sa fonction militaire. Sa construction débute après que les Voltigeurs se sont distingués dans l’Ouest canadien, en 1885, pendant la campagne menée contre la rébellion des Métis.

Les Voltigeurs de Québec

Les Voltigeurs de Québec sont un régiment de milice constitué officiellement en 1862. Il est l’héritier des compagnies de citoyens-soldats anglophones et francophones formées lors de la guerre de 1812 et, plus directement encore, de deux compagnies francophones créées dans les années 1850. Celles-ci vont s’unir à de nouvelles compagnies pour devenir le 9e bataillon Voltigeurs de Québec en 1862. Ce régiment est donc le plus ancien corps militaire canadien-français régulier ou de réserve au pays.

Ces citoyens-soldats se distinguent une première fois dans l’Ouest canadien en maintenant la populeuse et farouche nation amérindienne des Pieds-Noirs à l’écart des combats, pendant la rébellion métisse dirigée par Louis Riel. La discipline et l’efficacité des Voltigeurs dans ce rôle de « maintien de la paix » leur valent l’appui du gouvernement fédéral et favorisent la réalisation du projet d’envergure qu’est ce nouveau manège militaire. À compter de 1887, l’édifice devient la maison-mère des Voltigeurs.

Maintenir la tradition

Ce régiment de réservistes participe à plusieurs combats au cours du 20e siècle, lors de la Première puis de la Seconde Guerre mondiale, et pendant la guerre de Corée. Sur les murs de la grande salle d’armes de leur manège militaire, des plaques commémorant ceux des leurs qui sont morts au combat ont été endommagées par l’incendie. Elles seront restaurées et réinstallées dans la nouvelle salle d’armes du manège qui sera reconstruite presque à l’identique. Ainsi, plusieurs traditions chères au cœur des Voltigeurs seront maintenues.

Par exemple, la tradition du défilé qui marque la fête régimentaire au mois de mai de chaque année. Tous les membres du régiment se regroupent alors à l’intérieur du manège, puis se rendent à la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec pour assister à une messe. Ils reviennent ensuite en procession jusqu’à leur maison-mère, au son des tambours et d’une musique militaire, empruntent l’allée centrale de la place George-V et pénètrent par la grande porte centrale dans le manège. La cérémonie se termine en défilant devant les plaques de leurs frères d’armes décédés, puis en chantant l’Ô Canada, un chant patriotique canadien-français que les Voltigeurs ont été les premiers à interpréter en 1880, l’année de sa création, cent ans avant qu’il devienne officiellement l’hymne national du Canada.

Un manège pour tous

L’édifice reconstruit demeurera la maison-mère des Voltigeurs et conservera également son nom officiel : Manège militaire Voltigeurs de Québec. Il comprendra un musée dédié au régiment, ainsi que ses bureaux administratifs. Cependant, comme les Voltigeurs s’entraînent depuis l’an 2 000 sur la base militaire du Royal 22e Régiment à Valcartier, en banlieue de Québec, ils ne mobiliseront plus l’édifice. C’est pourquoi la nouvelle salle d’armes sera polyvalente et accessible à toute la population, qui pourra y organiser divers événements non militaires.

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Les membres du régiment des Voltigeurs de Québec perpétuent des traditions instaurées au Manège militaire il y a plus de 150 ans. Marc-André Bélanger, brigadier-général à la retraite, partage ses souvenirs de parades auxquelles il a participé lorsqu’il était cadet, puis commandant du régiment.

Crédit : Extraits de Louis Ganne, Marche Lorraine, arr. de Franz Mahl, et de Gilles Vigneault, Avec les mots du dimanche, arr. d’André Jutras, Airs canadiens-français, interprétés par les Voltigeurs de Québec, 2007.

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Artefacts

Clairon

Clairon

La Ville de Québec a offert ce clairon au régiment des Voltigeurs en 1866 pour services rendus. Le régiment faisait sonner le « clairon-major » pour aviser la population et appeler la troupe à combattre les incendies. Objet sauvé lors de l’incendie du Manège militaire, le 4 avril 2008. Des traces de suie sont encore visibles. Collection des Voltigeurs de Québec.

Trophée, 1929-30

Trophée, 1929-30

Trophée remporté par les Voltigeurs de Québec lors du championnat de tir de 1929-1930. Objet sauvé lors de l’incendie du Manège militaire, le 4 avril 2008. Des traces de suie sont encore visibles.

Collection des Voltigeurs de Québec.

Images anciennes

Art public

Je me souviens

Je me souviens

André D. Gauthier

1989

Place George-V

Élevé à l’occasion du 75e anniversaire du Royal 22e Régiment, le monument commémore le sacrifice des soldats qui ont trouvé la mort durant les deux grandes guerres mondiales et la guerre de Corée. Le bas-relief est inspiré du tableau L’Avance du peintre Alfred Théodore Bastien, exposé au Musée canadien de la guerre à Ottawa.

Les Voltigeurs de Québec

Les Voltigeurs de Québec

Raoul Hunter

1990

Place George-V

Constitué en 1862, le régiment des Voltigeurs appartient au patrimoine de la ville de Québec à titre de plus ancien corps de troupe canadien-français. Le monument immortalise un carabinier, arme en bandoulière et coiffé du calot que portaient les soldats chargés de rétablir la paix lors de la rébellion des Métis du Nord-Ouest en 1885.

Monument Short-et-Wallick

Monument Short-et-Wallick

Louis-Philippe Hébert

1891

Place George-V

Le monument rend hommage au major Charles J. Short et au sergent George Wallick, qui ont péri en combattant le terrible incendie du quartier de Saint-Sauveur en 1889. Un haut-relief incarne la ville de Québec sous les traits d’une femme tendant un drapeau vers les deux militaires en signe de reconnaissance.

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