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Saint-Jean-Baptiste

Rue Saint-Jean

Cœur battant du quartier Saint-Jean-Baptiste

Se promener rue Saint-Jean, hors les murs, est un plaisir sans cesse renouvelé. Chacun peut y trouver chaussure à son pied, à son rythme, dans une ambiance chaleureuse. Cette rue commerçante chargée d’histoire possède le charme d’un bouquet varié. Riche en diversité culturelle, elle est à la fois simple et raffinée, gourmande et animée. Elle est l’épine dorsale qui a donné naissance au quartier Saint-Jean-Baptiste.

Aux origines de la ville

Au milieu du 17e siècle, l’arpenteur et ingénieur Jean Bourdon trace un chemin qui mène de la ville, sur le cap Diamant, jusqu’à sa résidence du fief Saint-Jean, situé près de l’actuelle avenue Belvédère. Ce chemin portera tout naturellement son nom. En 1734, cette voie de communication gagne en popularité car elle est le point de départ du chemin du Roy menant jusqu’à Montréal, qu’on a enfin terminé. Davantage d’habitants se construisent alors de petites maisons d’un étage le long de cette voie passante. Artisans pour la plupart, ils échappent ainsi à la stricte réglementation des métiers qui prévaut à l’intérieur des murs, tout en demeurant près de leurs clients. En revanche, ils peuvent à tout moment se voir expropriés par les militaires. C’est ce qui survient en 1745, lorsqu’on complète la construction des remparts.

Au temps du faubourg Saint-Jean

Le faubourg Saint-Jean se développe à partir de la fin du 18e siècle. Vers 1800, les habitations d’un ou de deux étages se multiplient de part et d’autre de la rue Saint-Jean et des trottoirs en bois apparaissent. Mais on doit tout recommencer à zéro lorsqu’un terrible incendie ravage l’ensemble du faubourg le 28 juin 1845.

Les habitants se retroussent les manches et reconstruisent rapidement. Les autorités municipales en profitent pour élargir la rue Saint-Jean, où l’on voit pousser un nouveau type d’habitation : les commerces-résidences. Ces bâtiments de deux ou trois étages comportent des baies vitrées au rez-de-chaussée pour exposer les marchandises aux yeux des passants et éclairer les boutiques. Les familles des marchands habitent à l’étage. La vocation commerciale de la rue Saint-Jean s’affirme alors avec force. En 1875, épiciers, cordonniers, barbiers, boulangers, quincailliers, banquiers et autres commerces de services procurent au faubourg Saint-Jean une autonomie quasi complète.

Un second incendie rase une section importante du faubourg Saint-Jean en 1881, autour de l’église de Saint-Jean-Baptiste, qui passe elle-même au feu. Les marchands s’empressent de reconstruire. Plusieurs en profitent pour rajeunir l’apparence de leur boutique en s’inspirant du style Second Empire que l’architecte du quartier, Joseph-Ferdinand Peachy, a choisi pour la nouvelle façade de l’église de Saint-Jean-Baptiste.

À compter de 1897, le tramway électrique qui dessert la rue Saint-Jean ne fait qu’accentuer la prospérité de cette artère centrale, qui demeure très courue jusqu’au milieu du 20e siècle.

Éclipse et renaissance d’une rue chérie

Les années 1960 portent un dur coup au quartier Saint-Jean-Baptiste, qui voit sa population diminuer de moitié. La rentabilité des commerces de la rue Saint-Jean en est bien sûr affectée. La vogue des centres commerciaux de banlieue réduit encore la fréquentation des petites boutiques et des quelques grands magasins qui y sont toujours établis. Par contre, la revitalisation du quartier à cette époque de luttes citoyennes et de mouvement de rénovation d’édifices anciens soutient suffisamment la fonction commerciale de la rue Saint-Jean pour éviter sa dégradation.

De plus, dans les années 1990, les autorités municipales mettent en place diverses mesures de revitalisation qui ajoutent au charme caractéristique de la rue Saint-Jean : aménagement d’aires de détente, restauration des façades, élaboration d’une stratégie d’ensemble, qui lui permettent de bien épouser les nouvelles tendances d’achat local et de commerces de proximité qui l’ont toujours définie.

Aujourd’hui, la grande diversité des services disponibles rue Saint-Jean répond à presque tous les besoins des résidents du quartier Saint-Jean-Baptiste. Plusieurs citoyens habitent, travaillent, s’approvisionnent et se distraient dans le quartier. Toujours animée, été comme hiver, la rue Saint-Jean attire aussi des touristes en quête d’une vie de quartier chaleureuse et authentique.

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Vidéo

Épicerie Européenne

Emilio Colarusso a fondé son épicerie à saveur italienne et internationale en 1951, à une époque où les Québécois étaient peu sensibles aux produits alimentaires étrangers. Son fils Gianni et lui témoignent de l’évolution de leur commerce familial, devenu une véritable institution du quartier, proche des résidents, tout comme son fondateur.

Témoignage

René Bureau : souvenirs de la rue Saint-Jean

René Bureau : Souvenirs de la rue Saint-Jean

René Bureau, toujours alerte à 99 ans, porte en lui la mémoire du quartier Saint-Jean-Baptiste qu’il a habité toute sa vie. Il prend plaisir à partager certains bons souvenirs qui lui reviennent en mémoire lorsqu’il se promène sur la rue Saint-Jean.

Images anciennes

Art public

La petite liseuse

La petite liseuse

Lewis Pagé

2007

755, rue Saint-Jean

La sculpture en bronze, posée sur un socle en granit, est adjacente à la bibliothèque Saint-Jean-Baptiste. Elle représente une jeune fille assise en tailleur, plongée dans la lecture d’un livre. Le personnage est coiffé d’une casquette du Festival d’été de Québec. L’artiste a su rendre avec sensibilité et une grande économie de moyens toute la concentration de la jeune liseuse.

Place du Faubourg

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François C. Robidoux

1992

Place du Faubourg

À l’intersection des rues Saint-Jean et Philippe-Dorval, cet ensemble en trois parties évoque par ses formes l’architecture du quartier. Les matériaux contrastants dont il est constitué – la pierre, le cuivre oxydé, l’acier inoxydable – sont à l’image de l’évolution du paysage bâti de l’ancien faubourg.

Si... ou Le penseur de Mio

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Réjean Migneault

1993

490, rue Saint-Jean

Le familier côtoie l’inattendu dans cette sculpture dont le personnage principal rappelle Le penseur de Rodin. Les figures mythiques qui l’entourent ajoutent au caractère étrange et déroutant de la composition.