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Saint-Roch

Cimetière de l'Hôpital-Général de Québec

Cimetière de l’Hôpital-Général de Québec

Lieu de réconciliation

Le cimetière de l’Hôpital général de Québec est l’un des plus anciens de la ville. Établi officiellement en 1728, il est le lieu de sépulture de plus de 4000 personnes. C’est ici que reposent le plus grand nombre de militaires tués lors de la guerre menant à la conquête de la Nouvelle-France, tant britanniques, français, qu’autochtones. En 2001, le général Montcalm y a retrouvé ceux qu’il commandait.

Le cimetière des pauvres

Mgr de Saint-Vallier crée l’Hôpital général de Québec en 1692 pour servir d’hospice aux pauvres. En 1721, les terres qui entourent l’hôpital sont érigées en paroisse sous le nom de Notre-Dame-des-Anges – celle-ci constituent de nos jours une municipalité à part entière, la plus petite du Québec. Le cimetière paroissial occupe dès lors le même espace qu’aujourd’hui.

Selon les registres des Augustines en charge de l’hospice, la première dépouille y est inhumée en 1728. Par la suite, le cimetière accueillera principalement les patients décédés de l’hôpital, ce qui lui vaudra le titre de « cimetière des pauvres ». Alors que les religieuses disposent d’un cimetière à part où elles enterrent leurs consœurs.

Unis dans la mort

Lors des célèbres batailles des Plaines d’Abraham et de Sainte-Foy, en 1759 et 1760, les troupes françaises et britanniques s’affrontent autour de Québec.

Comme l’Hôpital général est situé à l’écart des combats, il est utilisé pour y soigner les blessés des deux camps. Les Augustines y reçoivent sans distinction tous les militaires britanniques et français, ainsi que les miliciens canadiens et des membres des Nations autochtones. Mais faute d’antiseptiques, de techniques médicales adéquates et d’un personnel suffisant, les blessures de nombreux combattants s’avèrent fatales.

Les religieuses enterrent les dépouilles des hommes de confession catholique dans une fosse commune du cimetière paroissial, et ceux de foi protestante dans des fosses situées juste à côté du cimetière.

En 1760, au terme du conflit, 1058 militaires français, britanniques, de même que certains de leurs alliés autochtones, auront été inhumés sur les terres de l’Hôpital général. Les Augustines ont pris soin de consigner le nom, le lieu de naissance et l’âge de chacun d’eux dans le registre de la paroisse, lorsque ceux-ci étaient connus.

Le mémorial de la guerre de Sept Ans

En 2001, le cimetière de l’Hôpital-Général a fait l’objet d’un vaste projet de réaménagement et d’embellissement. À cette occasion, un mémorial a été érigé en l’honneur des victimes de la guerre de Sept Ans (ou guerre de la Conquête). La sculpture intitulée Traversée sans retour, qui en est le centre, fait référence aux soldats qui sont morts à Québec loin de leur patrie. Les deux personnages qui se soutiennent l’un l’autre symbolisent l’entraide des militaires face à la menace de la mort.

Au pied de la sculpture, deux espaces entourés de murets de pierre évoquent les fosses communes distinctes où ont été enterrés les défunts. Les noms des victimes sont gravés sur des dalles de pierre. Une autre section couverte de végétaux symbolise le renouveau de la vie.

Le mausolée Montcalm

Le projet comprenait aussi l’érection d’un mausolée à la mémoire du marquis de Montcalm, qui dirigeait les troupes françaises et canadiennes jusqu’à ce qu’il soit atteint mortellement sur les plaines d’Abraham, le 13 septembre 1759. En 2001, ses restes ont été transférés solennellement de la chapelle du monastère des Ursulines de Québec, où ils étaient conservés depuis son décès, jusqu’au cimetière de l’Hôpital-Général, afin qu’il rejoigne les soldats français morts à ses côtés.

Que tous reposent en paix.

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Traversée sans retour

Traversée sans retour

Pascale Archambault

2001

Cimetière de l’Hôpital-Général

Le monument honore la mémoire des victimes de la guerre de Sept Ans. Deux personnages agrippés l’un à l’autre, représentant des combattants, émergent de monolithes de calcaire semblables à des murs fracassés. L’artiste a voulu illustrer « l’entraide et le réconfort dans le malheur partagé ainsi que l’égalité de tous devant la mort ».