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Saint-Roch

Hôpital général et le monastère des Augustines

Hôpital général et le monastère des Augustines

Une tradition d’aide aux pauvres

Les Soeurs augustines de l’Hôpital général de Québec ont soigné pendant plus de 300 ans les pauvres, les vieillards et les invalides. Elles ont hébergé des soldats blessés et assisté la population sinistrée. Aujourd’hui, elles vivent retirées dans leur monastère; leur hôpital est devenu un centre laïc d’hébergement pour personnes âgées en perte d’autonomie. Sur le plan patrimonial, ce vaste ensemble hospitalier et conventuel renferme de véritables trésors.

Un héritage unique

L’Hôpital général et le monastère des Augustines forment un vaste complexe architectural composé d’une vingtaine d’ailes construites entre le 17e et le 20e siècle. Les édifices remontant au Régime français comptent parmi les plus anciens de Québec et, surtout, ils sont les seuls à avoir été épargnés par les guerres et les incendies.

Un hôpital pour les pauvres

En 1692, Mgr de Saint-Vallier, second évêque du diocèse de Québec, achète la propriété des Récollets pour y fonder un établissement inspiré des hôpitaux généraux de France. Son but est de résoudre le problème de mendicité qui sévit à Québec. L’Hôpital général servira donc d’hospice pour les infirmes, les pauvres et les vieillards sans ressources.

Quatre augustines de l’Hôtel-Dieu sont dépêchées ici pour prendre en charge la direction de l’établissement. Quelques années plus tard, la communauté des Augustines de l’Hôpital général acquiert son autonomie afin d’assurer le renouvellement de ses effectifs.

Agrandir pour répondre aux besoins

L’hospice prend donc place dans l’ancien monastère des Récollets, qui déménagent alors à la haute-ville. Le modeste bâtiment en pierre des débuts s’avère rapidement trop exigu et Mgr de Saint-Vallier fait construire quatre nouvelles annexes entre 1710 et 1715 : l’aile de la façade ou du prélat, l’hôpital, l’apothicairerie et la boulangerie.

Au même moment, les Augustines commencent à produire leur propre farine grâce à un nouveau moulin à vent. Afin d’assurer le maintien de leurs activités charitables, elles accroissent leurs revenus en y moulant aussi les grains du magasin du roi. Ce moulin reconstruit en pierre en 1731 est toujours debout, tout près d’ici, boulevard Langelier. 

De la cour à l’hospice

En 1713, Mgr de Saint-Vallier revient à Québec après une longue absence. Il désire se rapprocher des pauvres et se consacrer davantage à son œuvre de l’Hôpital général. Il demande donc aux Augustines de lui aménager un petit appartement dans l’aile de la façade. Il partagera désormais le quotidien des démunis, lui qui avait été aumônier du roi Louis XIV et connu la vie à la cour. Jusqu’à son décès, en 1727, il occupera cet appartement qui a été préservé intégralement. 

Entraide en périodes difficiles

Pendant le siège de Québec par les troupes britanniques, en 1759, l’Hôpital général situé à l’écart des champs de bataille sert de refuge à la population qui fuit les bombardements. Les Augustines soignent aussi sans distinction les combattants français, anglais et amérindiens qui se présentent à elles. L’Hôpital général se transformera de nouveau en asile pour la population sinistrée lors des terribles incendies qui dévastent la basse-ville au milieu du 19e siècle.

Un joyau patrimonial à préserver

Parmi les trésors inestimables du site, soulignons le pavillon des Récollets érigé entre 1680 et 1684, dont certains éléments du décor intérieur original sont encore en place. Le réfectoire où les Augustines prennent toujours leurs repas est lui aussi orné de ses boiseries d’origine. Le mobilier et les vêtements liturgiques de Mgr de Saint-Vallier ont été conservés précieusement, de sorte que son fauteuil a pu être prêté au pape Jean-Paul II lors de sa visite à Québec en 1984.

L’édifice le plus ancien de l’ensemble est l’église de Notre-Dame-des-Anges, construite par les Récollets en 1671-1673. Elle a subi plusieurs transformations depuis, mais on y trouve encore plusieurs éléments remontant au Régime français, par exemple : un retable sculpté et un tableau attribué au récollet Claude François, dit frère Luc, exécutés vers 1670; le maître-autel sculpté et doré par Noël Levasseur dans les années 1720; la chapelle latérale où Mgr de Saint-Vallier a été inhumé en 1727. 

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Découvrez, de pièce en pièce, le plus ancien complexe religieux d'Amérique du nord. Après la chapelle et le choeur, vous verrez l'aile d'origine (partie des Récollets) avec son grand escalier. Tout en bout de parcours, l'aile Frontenac, avec sa belle salle à dîner, rappelle l'époque où le gouverneur de la Nouvelle-France s'y logeait.

Artefacts

Pot de pharmacie

Pot de pharmacie

Première moitié du 18e siècle. Collection des Augustines du Monastère de l’Hôpital-Général.

Trousse de chirurgie militaire

Trousse de chirurgie militaire

Milieu du 18e siècle. Cette trousse a peut-être servi lors de la Bataille des Plaines d'Abraham, en 1759. Collection des Augustines du Monastère de l’Hôpital-Général.

Images anciennes

Art public

Compassion

Compassion

Chanh Trung Truong

2006

260, boulevard Langelier

Illustrant la mission fondamentale des communautés hospitalières, cette sculpture met en scène une religieuse qui tend les bras vers un vieillard soutenu par un religieux agenouillé. La compassion, symbolisée par la croix, imprègne les traits du visage et l’attitude des deux personnages qui semblent prendre sur eux la souffrance de leur protégé.

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Plaque commémorative