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Saint-Roch

Maison blanche

Maison blanche

Aux origines de Saint-Roch

Cette maison est la deuxième plus ancienne de Québec. Charles Aubert de la Chesnaye, alors l’homme d’affaires le plus en vue en Nouvelle-France, l’a fait construire en 1679. Elle est connue sous le nom de Maison blanche car elle a longtemps été recouverte d’un crépi blanc. À l’origine, elle était deux fois plus grande mais la guerre et les incendies l’ont endommagée. D’autres personnes très influentes l’ont habitée.

Une maison de ferme

La résidence principale de Charles Aubert de la Chesnaye était plus opulente et située en plein cœur de la ville, rue du Sault-au-Matelot. La Maison blanche faisait partie d’une ferme établie dans la campagne. Son personnel avait la charge du bétail qui broutait dans les champs voisins et s’abreuvait sur les berges de la Saint-Charles qui, à cette époque, se rendait jusqu’aux abords de la maison. Le palais de l’intendant était la seule autre construction d’importance dans ce secteur de la ville, pratiquement inhabité au 17e siècle.

À la mesure de ses occupations

Cette longue maison en pierre de deux étages témoignait de la richesse de Charles Aubert. Il était grand propriétaire terrien, faisait commerce de blé et d’autres denrées agricoles, exploitait un poste de pêche à Percé, exploitait la forêt, dominait le commerce des fourrures et possédait plusieurs navires sillonnant les mers entre Québec, La Rochelle, les Antilles, Amsterdam et Hambourg. Il était également financier. En 1682, il a avancé les sommes nécessaires à la reconstruction d’une soixantaine de maisons incendiées de la basse-ville de Québec, dans le secteur de la place Royale. Il demeure actif jusqu’à son décès survenu en 1702.

Le faubourg Hiché

Henry Hiché, marchand, seigneur et conseiller au Conseil supérieur de Québec, hérite de la Maison blanche et de toutes les terres qui en dépendent dans les années 1720. Il sera responsable du premier peuplement de ce secteur de la ville, surtout à partir de 1739, quand s’ouvre le chantier naval du roi en bordure de la rivière Saint-Charles. Il concède alors plusieurs parcelles de terrain aux artisans qui souhaitent s’établir à proximité. En 1744, on dénombre déjà 245 habitants dans ce qu’on surnomme le « faubourg Hiché ».

Passation des pouvoirs

En 1764, William Grant, originaire d’Écosse, achète la Maison blanche et les terres qui en dépendent. Usant de ses relations dans la nouvelle administration britannique, Grant fait élever ses terres au rang de fief afin de toucher des redevances seigneuriales de la part des habitants. La Maison blanche devient le manoir Saint-Roch.

Un changement brutal

En 1775, le manoir Saint-Roch est victime de l’offensive des troupes révolutionnaires américaines sur Québec. William Grant se réfugie à la haute-ville fortifiée et son manoir de pierre sert de place forte temporaire aux troupes britanniques qui défendent la ville. Quand elles l’abandonnent, elles y mettent le feu pour empêcher l’ennemi de s’y retrancher. C’est la fin de la Maison blanche originale.

William Grant reconstruira la maison, qui sera endommagée une fois de plus lors du grand incendie de Saint-Roch en 1845. Elle sera partiellement rebâtie sur une section des caves voûtées d’origine qui sont toujours en place.

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