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Sillery

Pères Maristes

Pères Maristes

Au service de l’éducation

Les Pères maristes s’établissent dans un ancien domaine de Sillery en 1929. Ils y fondent une école pour les jeunes garçons qui se destinent à la vie religieuse. Mais survient la Révolution tranquille qui bouleverse à la fois le monde de l’enseignement et la pratique religieuse. Les Maristes doivent s’adapter aux changements, un défi qu’ils relèvent haut la main!

Pour Marie et la francophonie

La Société de Marie est fondée en France, en 1816. Cette congrégation religieuse dédiée à la Vierge Marie s’engage prioritairement dans les domaines de l’éducation et de l’évangélisation, autant en France qu’à l’étranger. Les Pères maristes s’investissent auprès de tous les francophones du monde qui ont besoin des services de la religion et de l’éducation.

En Amérique, les Maristes s’établissent notamment en Louisiane, en 1863. Une vingtaine d’années plus tard, ils forment un nouveau noyau en Nouvelle-Angleterre pour assister la communauté franco-américaine. Puis ils essaiment dans le diocèse de Québec.

Le juvénat de Sillery

En 1929, la Corporation des Pères maristes de Boston achète le domaine Beauvoir de Sillery pour y ouvrir un juvénat. L’établissement de 18 élèves est inauguré en septembre avec l’objectif initial de former des prêtres pour les Franco-Américains.

Le juvénat loge dans la villa Beauvoir, un bâtiment d’inspiration néoclassique situé au cœur d’un ancien domaine luxueux. Dans le dernier quart du 19e siècle, l’influent homme d’affaires Richard Reid Dobell en avait fait l’une des plus belles propriétés de la région, avec ses nombreuses dépendances et sa villa richement décorée.

Maîtres chez soi

La villa Beauvoir est toutefois trop petite pour les besoins de l’institution. Les religieux font donc construire un nouveau bâtiment moderne, d’après les plans des architectes Lacroix et Drouin. Dès décembre 1931, ils y accueillent 40 pensionnaires, tous destinés à la prêtrise. Les Maristes s’établissent dans l’aile ouest du pavillon où est également aménagée une chapelle sur deux étages. Des religieuses au service des pères habitent l’ancienne villa.

Des aires de jeux remplacent rapidement une partie des jardins du domaine Beauvoir. Mais on conserve l’étang du ruisseau Noir, qui sert au canotage l’été et au patinage l’hiver. À l’aube des années 1950, le juvénat est rebaptisé séminaire. Quelques années plus tard, la Corporation des Maristes de Boston vend le domaine aux Maristes de Sillery pour la somme symbolique de 1 $. La branche québécoise de la communauté religieuse acquiert sa pleine autonomie.

Savoir s’adapter

Avec une centaine de pensionnaires à loger, à nourrir et à éduquer, au début des années 1960, il faut trouver de l’espace et de l’argent. La chapelle est graduellement transformée en salles de classe. Puis les religieux se départissent de la partie ouest du domaine, où l’on trace l’avenue du Parc-Beauvoir.

En 1968, dans la foulée de la Révolution tranquille, les Maristes ouvrent leur séminaire aux externes qui ne se destinent pas à la vie religieuse. L’institution obtient alors un financement gouvernemental plus intéressant. La hausse importante du nombre d’élèves dans la décennie suivante amène des réaménagements de locaux et le retour des religieux dans la villa Beauvoir. En 1976, les Maristes font construire un gymnase accolé au séminaire. Peu après, l’établissement devient mixte et son corps professoral, majoritairement laïque.

Croissance et activités sportives

Dans les années 1990, les pères louent leur gymnase à diverses équipes sportives. L’été, leur propriété sert aux besoins du Camp Kéno, fondé par un mariste. Les religieux font aussi construire leur maison provinciale sur l’avenue du Parc-Beauvoir, tandis qu’un terrain de soccer est aménagé à l’est du domaine.

Le nouveau pavillon Paul-Bélanger, doté d’une salle de spectacles, apparaît à l’aube des années 2000. Peu après, une partie du terrain est cédé par bail emphytéotique à une corporation laïque : on y construit l’externat Saint-Jean-Berchmans. Puis les religieux font ériger un second gymnase et une salle d’entraînement, confirmant ainsi la place importante du sport au Séminaire des Pères maristes.

Aujourd’hui, l’institution secondaire compte près de 700 élèves. Les religieux, bien que peu nombreux, sont toujours présents dans l’ancienne villa Beauvoir et à la maison provinciale de l’avenue du Parc-Beauvoir. Ils continuent de travailler en éducation et en pastorale, en souhaitant poursuivre leur œuvre le plus longtemps possible.

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