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Vieux-Québec

Immigration au port de Québec

Immigration au port de Québec

Porte d’entrée de l’Amérique

Au milieu du 19e siècle, le port de Québec est la principale porte d’entrée de l’immigration au Canada. Des dizaines de milliers de passagers en provenance d’Europe débarquent sur ses quais, qui sont alors situés près de l’endroit où passe aujourd’hui le boulevard Champlain. La plupart sont britanniques. Parmi eux, les Irlandais sont les plus nombreux et plusieurs connaîtront un sort particulièrement dramatique.

La principale porte d’entrée du Canada

Dans les premières décennies du 19e siècle, le port de Québec accueille un nombre toujours croissant de nouveaux arrivants. Un sommet est atteint entre 1830 et 1860 avec 30 000 immigrants qui débarquent ici chaque année, en moyenne. Ce flot migratoire provient essentiellement des îles Britanniques.

La Grande-Bretagne est alors secouée par des changements économiques et démographiques majeurs qui causent surpopulation, chômage et graves disettes. Par conséquent, on assiste à une vague d’émigration sans précédent vers l’Amérique du Nord, où l’on trouve encore des territoires propices à l’agriculture et des opportunités d’emploi. Pour les émigrants peu fortunés qui quittent leur pays par obligation, Québec est une destination de choix car les compagnies d’exportation de bois qui font la navette entre Québec et la Grande-Bretagne offrent des tarifs imbattables.

Le cauchemar de la traversée

Parmi les centaines de navires qui quittent Québec chargés de bois à pleine capacité, plusieurs reviennent vides. Ce voyage de retour ne rapporte rien aux armateurs. Certains réagissent donc à ce manque à gagner en offrant des traversées à rabais. Malheureusement, ces navires sont conçus pour transporter des marchandises et non des passagers. Les conditions de vie sont déplorables à bord de ces grands voiliers surnommés « navires cercueils ».

Les armateurs peu consciencieux ne respectent même pas les règlements sur le nombre maximal de passagers. Ils entassent les émigrants dans des cales insalubres où la nourriture est insuffisante. Pendant ces traversées à voiles qui durent de six à huit semaines, il est fréquent que des maladies se répandent et emportent une partie des passagers. Ce n’est qu’après 1860 que des bateaux à vapeur remplaceront peu à peu ces voiliers cercueils et permettront d’écourter de beaucoup le voyage, tout en améliorant les conditions de vie à bord.

L’emplacement avantageux de Québec

Pour les émigrants européens, un des avantages de Québec tient au fait que la ville est située loin à l’intérieur des terres. Cette position avancée facilite leurs déplacements vers le sud et l’ouest du continent, car plus de la moitié des immigrants poursuivent leur voyage jusqu’en Ontario ou aux États-Unis. Les plus pauvres demeurent cependant à Québec et doivent se trouver rapidement un emploi. Plusieurs travaillent dans le port comme débardeurs.

À deux pas de la terre promise

À cette époque, les structures d’accueil des immigrants demeurent rudimentaires. Ils débarquent directement sur les quais, puis sont reçus dans des baraques installées en basse-ville. Mais l’épidémie de choléra qui frappe durement Québec en 1831 force les autorités à prendre des mesures additionnelles pour mieux protéger la population.

À partir de 1832, tous les immigrants font escale à la station de quarantaine de la Grosse Île, située à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Québec, au milieu du fleuve Saint-Laurent. Ils y demeurent quarante jours, le temps de départager les bien portants des malades, avant de pouvoir atteindre Québec. Plusieurs milliers d’immigrants mourront à la Grosse Île, dont un grand nombre d’Irlandais, victimes des maladies qu’ils ont contractées pendant la traversée.

Une seconde période de forte immigration

À partir des années 1880, les immigrants viennent de pays plus diversifiés : Ukraine, Pologne, Hollande, Belgique, France, Italie… Ils profitent d’infrastructures d’accueil modernes construites sur la jetée du bassin Louise. Plusieurs se dirigeront vers les Prairies canadiennes qu’on vient d’ouvrir à la colonisation.

Le port de Québec conservera son statut de principale porte d’entrée de l’immigration au Canada jusqu’à la Première Guerre mondiale (1914-1918).

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