Né à Québec, dans le quartier de Saint-Roch, Marc-Aurèle Plamondon (1823-1900) est avocat, journaliste, éditeur et juge. Il est admis au barreau en 1846, après avoir partagé son temps d'études entre le droit, la littérature et le journalisme. Plamondon est parmi les fondateurs de l'Institut canadien de Montréal (1844) dont il devient le correspondant à Québec. Il est aussi le premier président de l'Institut canadien de Québec qu'il fonde avec quelques amis en 1848. Ce brillant orateur est perçu comme un grand criminaliste par ses contemporains et son nom est associé à plusieurs causes célèbres. Entre 1855 et 1859, Plamondon est copropriétaire et corédacteur du National de Québec, un journal d'éducation politique se voulant l'organe des idées libérales et le porte-voix des intérêts démocratiques. En 1857, il tente par deux fois de se faire une place en politique active : il brigue le siège de Québec à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada, mais il est défait par George O'Kill Stuart (voir Alleyn). De 1874 à 1897, il est juge de la Cour supérieure, pour le district d'Arthabaska. Plamondon est l'un des tout derniers « Vieux Rouges » à marquer l'histoire politique et sociale du Québec au 19e siècle et à résister à l'avance du conservatisme, même en milieu libéral.