Le parc Provancher se trouve à proximité de la rue Provancher, qui est à l'origine de son appellation.

La rue Provancher doit son nom à l'abbé Léon Provancher (1820-1892), éminent naturaliste. Né à Bécancour, il est ordonné prêtre en 1844. Jusqu'en 1869, à titre de vicaire puis de curé, il dessert plusieurs paroisses dont celle de Saint-Roch à Québec. Passionné de sciences naturelles, il publie un Traité élémentaire de botanique (1858) suivi d'une Flore canadienne (1862), premiers ouvrages du genre à paraître au Canada. En 1868, il lance la revue Le Naturaliste canadien, encore distribuée de nos jours dans de nombreux pays. Retiré à Cap-Rouge en 1872, il délaisse la botanique pour se consacrer à l'étude des insectes. Sa Petite Faune entomologique du Canada, qui contient la description de toutes les espèces canadiennes d'insectes alors connues, restera longtemps un ouvrage de référence sans égal au pays. Ses études sur les hyménoptères, dont il découvre et décrit plus de 1 000 espèces jusque-là inconnues au Canada, lui assurent une place parmi les plus grands scientifiques nord-américains. Sa contribution est d'autant plus remarquable qu'il dispose de très peu de moyens pour effectuer ses travaux. La plupart de ses collections, d'une valeur historique et scientifique inestimable, sont maintenant conservées au département de biologie de l'Université Laval. À Cap-Rouge, où il a fini ses jours, sa résidence est devenue un centre d'animation en sciences et en histoire, la maison Léon-Provancher. Une plaque dédiée à sa mémoire a été dévoilée près de l'église paroissiale.

Anciens toponymes
La rue Provancher portait depuis le milieu du 19e siècle le nom de rue Scott, attribué en l'honneur du meunier Michael Scott. Cette rue mène alors de l'église au moulin qu'il exploite sur la rivière du Cap Rouge, en amont de l'île Hermine, moulin qui apparaît sur une carte datée de 1855. Scott habite une grande résidence en brique d'Écosse située près de la rue qui porte son nom. En 1850, ce meunier entreprenant, qui expédie de la farine jusqu'en Angleterre, devient le premier président de la Commission scolaire de Cap-Rouge. En 1861, le moulin est exploité par Robert J. Young.