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Toponymie

Fiche

Louis-Fréchette
Louis-Honoré Fréchette (1839-1908)
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Louis-Fréchette

avenue

6 mai 1949

Saint-Sacrement

La Cité-Limoilou

Thornhill , chemin

Né à Lévis, le poète, conteur, dramaturge et journaliste Louis-Honoré Fréchette (1839-1908) est l'homme de lettres le plus en vue du Québec pendant le dernier quart du 19e siècle. Cet habitué de la librairie d'Octave Crémazie à Québec publie son premier recueil de vers en 1863. Reçu avocat l'année suivante, il ouvre un bureau à Lévis et fonde deux journaux éphémères. En 1866, il s'exile à Chicago et y reste pendant cinq ans, une période pendant laquelle il se fait connaître au Québec, grâce surtout à La Voix d'un exilé (1867), un long poème franchement opposé à la Confédération. De retour à Québec, il fait une incursion en politique comme député du comté de Lévis au Parlement fédéral (1874 à 1878), puis s'installe à Montréal, se consacrant à la littérature et au journalisme. En 1880, l'Académie française consacre son recueil de poésie Les Fleurs boréales. Fréchette publie à Paris La Légende d'un peuple (1887), influencée par Victor Hugo, où il met en vers épiques les grands épisodes de l'histoire du Canada. Il continue à écrire des vers romantiques – plus de 400 poèmes –, mais il s'exerce maintenant à la prose, et avec succès : ses contes et ses portraits, surtout Originaux et Détraqués (1892) ainsi que ses Mémoires intimes (publiées en 1971), demeurent la partie la plus intéressante de son œuvre. Fréchette écrit aussi pour le théâtre.

Ancien toponyme
L'avenue Louis-Fréchette apparaît sur une carte de 1879 sous le nom de chemin Thornhill parce qu'à l'époque la villa Thornhill est située à l'angle de ce chemin et du chemin Saint-Louis, à Sillery, à l'endroit occupé aujourd'hui par une importante compagnie d'assurances. La villa qui loge le lieutenant-gouverneur est érigée en 1823 par Alexander Simpson, alors gérant de la succursale de la Banque de Montréal à Québec. Elle tient son nom – Thornhill, en français « colline de l'aubépine » – de l'épaisse garniture d'aubépines qui court le long du coteau. En 1854, Francis Hincks, premier ministre du Canada, fait l'acquisition de Thornhill qu'il habite pendant l'été jusqu'à son décès en 1885. La villa sera occupée par différents propriétaires puis démolie pour faire place à l'immeuble qu'on connaît.

Sources

Règlement 735, 6 mai 1949; Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Carte de 1879, AVQ (Thornhill); Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, 1989; Dictionnaire canadien des noms propres, Larousse Canada, 1989; Ville de Québec. Montcalm, Saint-Sacrement, nature et architecture : complices dans la ville, Les quartiers de Québec, 1988, p. 11, 13 (villas); L'architecture et la nature à Québec au dix-neuviève siècle : les villas. Ministère des Affaires culturelles, Québec, 1980, p. 314-315.

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