La rue Sylvia-Daoust a été nommée ainsi en l'honneur d'une des premières femmes sculpteures du Québec, Sylvia Daoust (1902-2004). Originaire de Montréal, elle étudie à l'École des beaux-arts de 1923 à 1928, époque où bien peu de femmes choisissent cette voie. Un premier prix au concours interprovincial de sculpture lui permet d'aller se perfectionner en Europe où elle découvre l'œuvre du sculpteur Henri Charlier (1883-1975), qu'elle admire. De 1930 à 1943, elle enseigne à l'École des beaux-arts de Québec. La commande de pièces pour le décor de l'oratoire Saint-Joseph, par le moine architecte Dom Paul Bellot (1876-1944), lance sa carrière dans le domaine de la sculpture religieuse. La production de Sylvia Daoust reflète le renouveau que connaît alors l'art religieux : les figures sont réalistes, dépouillées de tout superflu, rendues dans un style moderne où la matière et l'intention spirituelle s'équilibrent. En 1943, l'artiste devient professeure à l'École des beaux-arts de Montréal, poste qu'elle occupe jusqu'en 1968. La création occupe ensuite tout son temps, jusqu'à un âge très avancé. Parmi ses œuvres les plus importantes : la statue du frère Marie-Victorin au Jardin botanique, celle de Marie-Reine-du-Monde à la cathédrale de Montréal et celle d'Édouard Montpetit à l'Université de Montréal. On lui doit aussi le bronze grandeur nature de Nicolas Viel qui orne la façade de l'Hôtel du Parlement. Le Musée national des beaux-arts du Québec conserve une importante collection de ses bustes et médailles. Elle est décédée à Montréal.