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Toponymie

Fiche

Jacques-Parizeau

rue

20 juin 2016

Saint-Jean-Baptiste; Vieux-Québec–Cap-Blanc–Colline parlementaire

La Cité-Limoilou

Amable , Street ; Saint-Amable , rue ; Saint-Amable , Street

Jacques Parizeau (1930-2015), né à Montréal, étudie à l'École des hautes études commerciales (HEC) et parfait sa formation à Paris puis à Londres, d’où il revient avec un doctorat de la London School of Economics. Professeur aux HEC de 1955 à 1976, il collabore à divers journaux et revues dont L’Actualité économique et cosigne nombre d’ouvrages sur l’économie publiés au Canada ou à l’étranger. Durant les années 1960, en pleine Révolution tranquille, il est consultant pour plusieurs ministères puis conseiller économique et financier du premier ministre Jean Lesage. Il compte parmi les artisans des grands projets qui bâtiront le Québec moderne, notamment la nationalisation de l’électricité et la création de la Caisse de dépôt et placement. En 1969, désillusionné par le fédéralisme, il joint le Parti québécois de René Lévesque. La souveraineté du Québec est désormais son cheval de bataille. Député de L’Assomption à partir de 1976, il cumule les ministères des Finances et du Revenu tout en assumant la présidence du Conseil du Trésor. À la tête du Parti québécois de 1988 à 1996, il est élu premier ministre en 1994 et s’engage à consulter la population sur la souveraineté. Après une campagne mouvementée, le référendum, tenu le 30 octobre 1995, consacre la victoire du « non ». Fortement ébranlé, Jacques Parizeau annonce dès le lendemain sa démission comme député, chef du Parti québécois et premier ministre. Jusqu’à la fin de sa vie, il milite en faveur de l’indépendance. Il multiplie les conférences et publie notamment La souveraineté du Québec hier, aujourd’hui et demain (2009). Il est décoré de l’Ordre national du Québec en 2008.

Anciens toponymes

La rue Jacques-Parizeau portait auparavant le nom de rue Saint-Amable. Sur une carte de 1842, elle apparaît sous le nom d'Amable Street. Sur une autre, datant de 1854, elle est devenue Saint-Amable Street. Cette rue est ouverte sur une terre appelée la « Grande Prairie », propriété de la famille Berthelot à compter de 1748. On a déjà écrit qu’elle avait été nommée ainsi en l’honneur de Charles-Amable Berthelot Dartigny, mais la dénomination rappellerait plutôt la mémoire d'Amable Berthelot (1777-1847), fils de Michel-Amable Berthelot Dartigny. Avocat et homme politique, Amable Berthelot rassemble une riche collection de livres qui plus tard formera le cœur de la bibliothèque de l'Assemblée législative. En 1825, il entreprend de faire lotir une partie de la propriété familiale, dans le faubourg Saint-Louis. On y trace notamment les rues Saint-Amable et Berthelot. Séjournant à Paris, il rencontre François-Xavier Garneau qu'il aidera à préparer son Histoire du Canada. Berthelot siège comme député de la Haute-Ville de Québec (1834-1838) à la chambre d'Assemblée. En 1838, il est soupçonné d'activités révolutionnaires et emprisonné quelque temps avec son gendre et associé, Louis-Hippolyte La Fontaine. De 1841 à 1847, il est député du comté de Kamouraska. Berthelot aurait aussi effectué des recherches historiques sur les origines de la Nouvelle-France et rédigé deux précis de grammaire française.

Sources

Rue Jacques-Parizeau : Ville de Québec, Résolution CV-2016-0488, 20 juin 2016; Roy, Paul, « Jacques Parizeau : un indépendantiste », La Presse, 2 juin 2015; « Jacques Parizeau », site Web de l’Assemblée nationale, mis à jour en juin 2015, http://www.assnat.qc.ca/fr/deputes/parizeau-jacques-4781/biographie.html  
Rue Saint-Amable : Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Lebel, Jean-Marie. Propositions de modifications aux données historiques du « Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988 », inédit, 2e version corrigée et augmentée, Ville de Québec, juin 2000; Dictionnaire biographique du Canada, vol. VII; Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, 1989; Drolet, Antonio. La ville de Québec, histoire municipale II. Régime anglais jusqu'à l'incorporation (1759-1833), Québec, La Société historique de Québec, 1965, p. 111; Chouinard, Roger. Analyse de l'évolution architecturale des halles de marché de la ville de Québec au cours du XIXe siècle. Thèse, Université Laval, 1981, p. 70; Roy, Pierre-Georges. « La famille Berthelot D'Artigny », Bulletin des recherches historiques, vol. XLI, janvier 1935.

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