Le peintre Charles Huot (1855-1930) est originaire de Québec. Après avoir fréquenté le collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière (La Pocatière) et l'École normale Laval de Québec, il s'installe à Paris en 1874 pour suivre des cours à l'École des beaux-arts. C'est le début d'un long séjour européen, entrecoupé de voyages au Québec. Le jeune peintre participe à de nombreuses expositions en France et ne tarde pas à se faire remarquer : en 1878, le gouvernement français lui achète Le bon Samaritain. Au pays, sa carrière prend son envol avec la décoration de l'église de Saint-Sauveur, dans la basse-ville de Québec, en 1887. Il se voit confier par la suite plusieurs commandes pour la décoration d'édifices religieux mais aussi pour l'hôtel du Parlement, où l'on peut encore admirer son Conseil souverain et le fameux Débat sur les langues (1910-1913), deux de ses grands tableaux historiques. L'artiste illustre également des ouvrages littéraires, parmi lesquels L'art d'être grand-père de Victor Hugo. Rentré définitivement au pays en 1898, Charles Huot passera les cinq dernières années de sa vie à Sillery. Le Musée national des beaux-arts du Québec conserve plusieurs de ses œuvres et la chapelle Saint-Antoine-de-Padoue de Lac-Bouchette (Saguenay-Lac-Saint-Jean), décorée par ses soins, a été déclarée bien culturel en 1977.