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Toponymie

Fiche

Gilmour

côte

19e siècle

Sillery; Vieux-Québec–Cap-Blanc–Colline parlementaire

La Cité-Limoilou; Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge

Marchmont Hill ; Wolfe's Cove Hill

John Gilmour (1812-1877), marchand de bois et constructeur de navires, est né en Écosse. Avec son frère David, il débarque à Québec vers 1832 pour y rejoindre leur frère Allan, actionnaire d'une importante compagnie qui possède des installations à Sillery mais aussi en Écosse et ailleurs au Canada. John et David travaillent à l'anse au Foulon où l'entreprise a des entrepôts et des chantiers navals, puis, en 1838, ils joignent la compagnie en tant qu'associés. John Gilmour épouse entre-temps Caroline White et achète en 1848 le domaine de Marchmont, qui surplombe les installations de l'anse au Foulon. Devenus les plus importants de Sillery, les chantiers des Gilmour fonctionnent à plein régime entre 1850 et 1860 et emploient jusqu'à un millier d'ouvriers. Des navires y sont construits jusqu'en 1870. Par la suite, c'est le déclin. La conjoncture défavorable et les malversations d'un employé mèneront la compagnie à la ruine. Très affecté, John Gilmour disparaît en 1877 et il s'écoulera quelques mois avant que son corps soit retrouvé dans les eaux du port de Montréal.

Le chemin qui dévale la falaise depuis le domaine de Marchmont jusqu'aux chantiers de l'anse au Foulon prendra le nom de côte Gilmour à la fin du 19e siècle. Toutefois, son tracé primitif remonte au Régime français. C'est une partie de ce sentier que les troupes du général James Wolfe emprunteront, dans la nuit du 12 au 13 septembre 1759, pour escalader le cap Diamant et aller affronter les Français sur les plaines d'Abraham. Pour cette raison, on donnera à l'anse au Foulon le nom de Wolfe's Cove.

La côte Gilmour et les terrains voisins, autrefois la propriété de la ville de Sillery, appartiennent depuis 1947 à la Commission des champs de bataille nationaux.

Anciens toponymes
La côte Gilmour a été nommée ainsi à la fin du 19e siècle. On l'aurait appelée également, à la même époque, Marchmont Hill, du nom de la propriété que possédait John Gilmour sur la falaise, là où se trouve aujourd'hui le domaine de Mérici. Auparavant, vers le milieu du 19e siècle, des résidants d'origine britannique lui avaient donné le nom de Wolfe's Cove Hill afin de commémorer le débarquement des troupes de Wolfe dans l'anse au Foulon (Wolfe's Cove) et leur montée jusqu'aux plaines d'Abraham.

Sources

Dussault, Clément-T. Guide toponymique de Sillery, Archives de la ville de Sillery, 1985; Jacques, Hélène et Carl Grenier. Désignation systémique en odonymie urbaine : le cas de la C.U.Q. - Sillery, G.E.C.E.T., Université Laval, 1974; Lamontagne, P.-A. L'histoire de Sillery 1630-1950, Sillery, 1952, p. 12, 74, 98-100; Album-Souvenir des centenaires de Sillery, publié par Les Centaires de Sillery, Inc., 1956; Dussault, Clément T. Sillery L'An Un 1856, Service des archives de la ville de Sillery, 1981, p. 49; Dion-McKinnon, Danielle. Sillery : au carrefour de l'histoire, Montréal : Boréal, 1987, p. 63 (tiré de Procès verbaux de l'Hôtel de ville de Sillery, séance du 17 mars 1947, vol. 12); Lambert, Serge et Caroline Roy. Une histoire d'appartenance, Québec et la vallée de la Jacques-Cartier, Les Éditions GID Inc., Sainte-Foy, p. 374; Commission des champs de bataille nationaux, site Internet, 2004; Dictionnaire biographique du Canada, vol. X.

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