Ce toponyme a été adopté dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002. Il a été proposé par le collectif Citoyennes à part entière.

Catherine Jérémie dit Lamontagne (1664-1744), baptisée à Québec, est l'une des premières sages-femmes à exercer la profession en Nouvelle-France, où elle pratique aussi comme herborisatrice. Pour soigner ses patientes, en effet, elle se sert des plantes dont elle a appris à connaître les vertus médicinales. Son savoir dans ce domaine lui acquiert le respect de la communauté. À l'exemple des Jean-Baptiste Gosselin et François-Xavier de Charlevoix, botanistes amateurs comme elle, Catherine Jérémie recueille des spécimens de plantes qu'elle envoie en France, accompagnés de ses observations sur leurs effets et propriétés. Elle contribue ainsi à faire connaître la flore du Nouveau Monde auprès des naturalistes français. Catherine Jérémie se marie deux fois : en 1681, elle épouse Jacques Aubuchon à Batiscan, près de Trois-Rivières, puis, en 1688, Michel Lepailleur de Laferté. Les Lepailleur demeurent à Québec avant d'aller s'installer à Montréal en 1702. Michel Lepailleur y exerce la fonction de notaire royal. Tout en pratiquant le métier de sage-femme, Catherine Jérémie élèvera onze ou douze enfants, y compris une fille née de son premier mariage. Elle est décédée à Montréal.

Anciens toponymes
La rue Catherine-Jérémie portait autrefois le nom de rue Lemoyne, attribué en l'honneur de l'illustre famille montréalaise Le Moyne de Longueuil dont plusieurs membres ont joué un rôle important à Québec. Ce toponyme a été remplacé par celui de rue Maricourt, adopté vers 1948, pour rappeler le souvenir de Paul Le Moyne de Maricourt (1663-1704), quatrième des douze fils de Charles Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay.