Né à Montréal, le journaliste, essayiste et homme politique Henri Bourassa (1868-1952) est le fondateur du quotidien Le Devoir qu'il dirige de 1910 à 1932. Il est député à la Chambre des communes et à l'Assemblée législative pendant de nombreuses années, mais c'est comme journaliste qu'il fait sa marque dans la vie politique du Québec et du Canada. Maniant la plume aussi bien que la parole, ce petit-fils de Louis-Joseph Papineau se fera l'ardent défenseur du nationalisme canadien-français, du catholicisme et de la langue française.

Anciens toponymes
Le boulevard Henri-Bourassa est ouvert en décembre 1936 sous le nom de route Québec-Charlesbourg parce qu'il sert alors de voie rapide pour se rendre de Québec à Charlesbourg. En septembre 1943, la route prend le nom de boulevard Roosevelt-Churchill, attribué en l'honneur de deux chefs d'État qui ont participé à la Conférence de Québec pendant la Deuxième Guerre mondiale. En juillet 1953, l'artère est rebaptisée boulevard Desroches, en l'honneur de l'abbé Hildevert Desroches (1872-1958), deuxième curé de la paroisse de Saint-Pascal-de-Maizerets. En 1953, elle prend enfin le nom de boulevard Henri-Bourassa.

Le 6 février 2006, dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002, le toponyme boulevard Henri-Bourassa, dans l'arrondissement de Charlesbourg, a été étendu à une partie de l'avenue Notre-Dame de même qu'au boulevard du Jardin. Ces deux voies avaient été nommées ainsi parce qu'elles menaient respectivement à Notre-Dame-des-Laurentides et au Jardin zoologique du Québec (fermé en 2006).

L'avenue Notre-Dame se divisait autrefois en deux parties, nommées respectivement rue Principale et rue Pelletier, ce dernier nom sans doute attribué en l'honneur de Luc Pelletier, maire de Notre-Dame-des-Laurentides de 1910 à 1917. Le boulevard du Jardin portait à l'origine le nom de rang Saint-Pierre, devenu par la suite boulevard Saint-Pierre puis 1re Avenue. Ce dernier nom faisait partie d'un système de dénominations numériques adopté vers 1960 par la municipalité d'Orsainville, aujourd'hui un secteur de l'arrondissement de Charlesbourg. Quant au nom Saint-Pierre, il rappelle celui d'un rang ouvert au nord du Trait-Carré vers 1696. En 1733, on y dénombre 12 familles qui toutes vivent de l'agriculture. C'est au milieu du 20e siècle que l'urbanisation gagne le secteur. La municipalité de paroisse prend le nom d'Orsainville en 1953 et accède au statut de ville en 1960.