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Communiqué

Protection de la biodiversité : la Ville entreprend les démarches pour obtenir la désignation de région de biosphère de l’UNESCO

Québec, le 12 décembre 2022 – La Ville de Québec annonce qu’elle entreprend les démarches nécessaires pour obtenir la désignation internationale de région de biosphère par l’UNESCO, en marge de la tenue de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP15) à Montréal. Cette démarche ambitieuse ferait de Québec la première grande ville et capitale nationale à obtenir cette prestigieuse reconnaissance en Amérique du Nord.

« La ville de Québec dispose déjà d’un patrimoine naturel considérable, il doit devenir un objet de première fierté pour l’ensemble de la population, a mentionné le maire de Québec, M. Bruno Marchand. Nous profitons de la tenue de la COP15 pour lancer un chantier ambitieux et porteur pour l’avenir. Il est possible de concilier le développement durable de notre ville et la protection de notre biodiversité. Nous sommes très enthousiastes de lancer aujourd’hui cette démarche unique en Amérique du Nord pour un milieu urbain. »

« L’annonce du maire de Québec de faire de notre capitale nationale une région mondiale de biosphère est un puissant témoignage de l’importance des actions prises par les grandes villes pour avancer les objectifs de l’UNESCO en matière de protection des écosystèmes et de la biodiversité, a souligné la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Mme Martine Biron. Les régions de biosphère sont de formidables leviers pour mobiliser et amener les partenaires à agir de façon concertée. Je me réjouis à l’idée d’appuyer les efforts de la Ville de Québec et de célébrer aux côtés des citoyens de notre capitale un engagement aussi important pour le futur de la vie sur terre. »

« La Commission canadienne pour l’UNESCO se réjouit de l’intention de la Ville de Québec de devenir une région de biosphère, a affirmé la secrétaire générale de la Commission canadienne pour l’UNESCO, Mme Roda Muse. Grâce à son rôle de pont entre l’UNESCO et le Canada, notre Commission est ravie d’accompagner la Ville de Québec dans ses efforts pour obtenir cette prestigieuse désignation. Portées par les communautés locales, les régions de biosphère proposent des solutions innovantes conciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable. »

« Conserver la biodiversité et reconnecter l’humain au vivant sont une urgence absolue, a déclaré la cheffe de la section recherches et politiques du Programme sur l’Homme et la biosphère à l’UNESCO, Mme Meriem Bouamrane. L’annonce de créer une région de biosphère à Québec démontre que les grandes villes font aussi partie de la solution. Elles doivent prendre toute leur responsabilité pour conserver et utiliser de manière durable et responsable les écosystèmes dont nous dépendons. »

En complémentarité de cette démarche, la Ville s’engage à travailler de pair avec les acteurs régionaux pour prendre toutes les dispositions nécessaires à l’atteinte de la prochaine cible mondiale de conservation de 30 % de milieux naturels d’ici 2030. Pour y arriver, elle fera de la protection des milieux naturels et des écosystèmes un pilier de son plan d’urbanisme en révision, soutenu par une stratégie en matière de biodiversité 2024-2030. Le maire de Québec, M. Bruno Marchand, en a fait l’annonce devant plus de 300 personnes, provenant de partout au Québec et ailleurs dans le monde, réunies à Montréal pour la COP15.

Reconnaître l’importance vitale de la nature, notre richesse collective
L’histoire de la Ville de Québec est intimement liée au caractère unique de sa position géographique et de son capital naturel d’exception. La proximité de la nature et son accessibilité s’avèrent des atouts incomparables pour garantir la qualité de vie et la santé durable de la population. Il est impératif d’agir pour sa préservation afin de pouvoir bénéficier durablement des services écosystémiques indispensables qu’elle rend aux résidants de Québec depuis des générations, et pour celles à venir.

En entreprenant un processus de désignation de région de biosphère, Québec souhaite mobiliser la communauté locale autour d’objectifs communs pour la protection, la préservation et la restauration des milieux naturels jouant un rôle essentiel dans le maintien des écosystèmes et de la diversité biologique. Cette démarche appelle à un grand effort de coopération de l’ensemble des acteurs de développement de la région, engagés à développer un modèle durable qui protège et célèbre la diversité culturelle et biologique.

Le processus engagera un dialogue régional entre la Nation huronne-wendat, la Communauté métropolitaine de Québec (CMQuébec), les organismes de conservation, les entreprises privées et les citoyens autour d’une vision commune de rapprocher les résidants de la nature pour un avenir prometteur.

Soulignons que la ville de Québec fait partie du réseau mondial des villes créatives de l’UNESCO à titre de « Ville de littérature » et que l’arrondissement historique du Vieux-Québec est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Réorienter le développement urbain pour protéger notre patrimoine naturel
La Ville de Québec est engagée depuis longtemps dans la protection de la biodiversité. Rappelons, entre autres, les décisions et efforts passés pour restaurer et naturaliser les berges de la rivière Saint-Charles, préserver et mettre en valeur des corridors écologiques bordant les quatre grandes rivières de notre territoire, appuyer le retour de l’anguille d’Amérique en collaboration avec la Nation huronne-wendat dans le bassin versant de la rivière Saint-Charles en leur permettant d’accéder à nouveau à plus de 86 ha d’habitat, mettre en place des mesures favorables aux insectes pollinisateurs, dont le papillon monarque, enrichir le réseau de parcs naturels et bases de plein air visant à rapprocher les citoyens de la nature, implanter de nouvelles pratiques permettant un retour de la nature en ville ou encore, plus récemment, acquérir un milieu naturel stratégique d’envergure comme le Domaine de la Sagamité.

La reconnaissance de la biodiversité comme outil de résilience nécessite d’en faire une priorité et un élément central de la prise de décisions futures. Avec une approche de santé durable, la Ville s’engage à placer la protection de la nature au cœur des objectifs de son plan d’urbanisme.

« Nous nous engageons à travailler avec nos partenaires des villes de la CMQuébec et de la Nation huronne-wendat afin de joindre nos efforts pour atteindre la cible de 30 % d’ici 2030, a rappelé le maire de Québec, M. Bruno Marchand. Notre stratégie en matière de biodiversité sera une formidable occasion de dynamiser toutes les actions de notre administration pour assurer une qualité de vie durable à la population de Québec. »

Mettre en œuvre une stratégie en faveur de la biodiversité propre à Québec
Pour soutenir ses grandes ambitions, la Ville se dotera d’une stratégie en faveur de la biodiversité 2024-2030 dont l’élaboration se fera avec la participation citoyenne. La stratégie s’articulera autour de trois grands principes soit :

  • La protection des écosystèmes et des milieux naturels par la prise d’engagements envers leur conservation, leur protection, leur restauration et leur mise en valeur;
  • La connexion des milieux naturels par la création de corridors écologiques favorisant la biodiversité et la protection d’une grande diversité d’espèces fauniques et floristiques;
  • Le maillage en réseau des milieux de vie par l’adoption de pratiques de design urbain axées sur la nature facilitant et encourageant l’accès à la nature pour l'ensemble des citoyens.

Les détails de la stratégie seront rendus publics en 2023.

À propos des régions de biosphère de l’UNESCO
Composées d’écosystèmes terrestres et côtiers, les régions de biosphère sont des lieux innovants où des solutions locales sont trouvées pour que les humains et la nature puissent prospérer ensemble. Ces sites d’exception conciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable permettent de tester des approches interdisciplinaires afin de comprendre et de gérer les changements et les interactions entre les systèmes sociaux et écologiques.

Les régions de biosphère existent grâce à la mobilisation et aux efforts des diverses communautés présentes sur son territoire. Elles sont reconnues internationalement et demeurent sous la juridiction des régions où elles sont établies. Bien que l'UNESCO utilise le terme « réserve de biosphère », au Canada, il a été remplacé par « région de biosphère », une appellation plus juste et propre à sa nature. On compte 19 régions de biosphère au Canada, dont quatre au Québec. Pour plus de détails, visitez le site de l’UNESCO.



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