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Communiqué

Portrait des boisés : un état de situation éclairant pour mieux les protéger

Québec, le 14 mars 2023 – La Ville de Québec dévoile un portrait de tous les boisés situés dans le périmètre d’urbanisation de la ville afin de mieux concilier leur protection avec le développement urbain.

À la suite d’un mandat donné par le maire de Québec, la vice-présidente du comité exécutif responsable de l’environnement et de la foresterie urbaine, Mme Marie-Josée Asselin, a dirigé les travaux du comité responsable de faire cet état de situation. Le comité était composé des conseillères municipales des districts de la Pointe-de-Sainte-Foy, Mme Anne Corriveau, de Limoilou, Mme Jackie Smith, de Val-Bélair, Mme Bianca Dussault, ainsi que d’une équipe de professionnels multidisciplinaires de l’administration municipale. Soulignons que la démarche n’émane pas d’une exigence gouvernementale, mais bien d’une initiative de la Ville de Québec dans un objectif de mieux encadrer le développement en milieux boisés.

Les résultats révèlent des données essentielles, auparavant manquantes ou incomplètes, qui permettront d’intégrer ces milieux naturels de manière structurante et en amont de la planification des projets résidentiels et industriels dans le futur.

Résultats du portrait des boisés
La démarche du comité a été menée dans une perspective de développement durable. Ainsi, les dimensions environnementales, sociales et économiques ont été abordées selon trois axes d’analyse, soit l’identification des boisés, leur accessibilité ainsi que l’identification et la portée des projets de développement les concernant. Voici les résultats de chaque volet :

Identification des boisés dans le périmètre d’urbanisation

  • 14 % de la superficie du périmètre d’urbanisation (excluant les cours d’eau) est constituée de milieux boisés (3 249 hectares sur 23 689 hectares).
  • Cette superficie représente un total de 600 boisés.

Accessibilité des 600 boisés identifiés

  • 146 boisés sont inaccessibles, c’est-à-dire physiquement déconnectés des réseaux urbains (rues, trottoirs, sentiers piétons et multifonctionnels).
  • 288 boisés sont physiquement accessibles, mais de tenure privée. Leur fréquentation par la population n’est pas forcément autorisée par les propriétaires.
  • 166 boisés sont situés dans un parc municipal ou une place publique.
    • 59 % de la population a accès à un boisé situé dans un parc public à une distance de 10 minutes de marche ou moins.
    • 30 % de la population a accès à un boisé situé dans un parc public à une distance de 5 minutes de marche ou moins.

Identification et portée des projets de développement en milieux boisés

  • 17 % de la superficie boisée dans le périmètre d’urbanisation est actuellement concernée par un projet de développement (562 hectares sur 3 249 hectares, répartis dans 50 boisés).
  • Les projets de développement analysés dans le portrait des boisés ont une vocation résidentielle ou industrielle, requièrent la construction d’infrastructures municipales (rues, conduites et bassins) et sont en cours de planification, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas approuvés par le conseil de ville.
  • Les 562 hectares de milieux boisés concernés se rapportent à 30 projets :
    • 25 projets résidentiels (7 528 logements) : 324 ha
    • 5 projets industriels (1,4 M de m2 de superficie constructible) : 238 ha
  • Pour chacun de ces projets, trois scénarios de conciliation sont possibles : conservation entière, partielle ou nulle. Différents critères d’analyse sont pris en compte pour orienter le niveau de conciliation comme la présence de cours d’eau ou de milieux humides, la présence d’habitats fauniques ou floristiques protégés, les fortes pentes, la qualité écologique des boisés, le zonage en vigueur et les besoins en habitation et en espaces industriels.
Des pistes privilégiées pour bonifier le portrait
Le territoire est en constante évolution. Le portrait des boisés tel que dévoilé aujourd’hui reflète un état de la situation à un moment précis. Le portrait pourrait être mis à jour régulièrement, selon une fréquence à déterminer, afin de pouvoir suivre et mesurer les cibles de protection des boisés.

De plus, bonifier le portrait avec des études de caractérisation contribuerait à mieux reconnaître la valeur écologique des boisés concernés par un projet de développement et les services écosystémiques rendus. Enfin, la notion de « boisé » étant peu abordée dans le cadre réglementaire municipal, une clarification des pouvoirs et des responsabilités en la matière servirait à mieux cerner les outils et interventions possibles pour assurer la conciliation optimale des enjeux.

En route vers une meilleure conciliation
La conciliation entre la conservation des boisés et le développement constitue un enjeu important pour lutter contre les changements climatiques et préserver la biodiversité tout en continuant de maintenir une offre de terrains pour l’habitation et le développement industriel dans le périmètre d’urbanisation afin de freiner l’étalement urbain.

Le nouveau Plan d’urbanisme et de mobilité est l’outil privilégié pour aborder concrètement cette nécessaire conciliation. Ce document de planification stratégique inclura notamment des orientations et des mécanismes prévus à cette fin. Au moment opportun, les citoyens seront invités à prendre part à la réflexion.

Rappelons que la Ville s’est engagée dans une démarche stratégique pour endosser davantage les principes de développement durable dans ses actions et ses projets. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de divers engagements en faveur d’un aménagement plus responsable du territoire, s’appuyant sur les cinq défis collectifs de la Stratégie de développement durable : la cohésion sociale, la santé globale, la décarbonisation, la résilience et la transition.



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