Biographie
Noël Mainguy naît à Québec en janvier 1925. Il est le fils de J.-Albéric Mainguy, courtier en assurances, et Éva Gamache. Issu d’une famille de 13 enfants, il est notamment le frère de l’architecte Lucien Mainguy (1911-1986).
Après une enfance dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, Noël Mainguy se dirige vers le dessin, inspiré par son frère aîné. Il étudie l’architecture à l'École des Beaux-Arts de Montréal, puis séjourne pendant un an à Paris afin de se perfectionner à l’Institut d’urbanisme de la Sorbonne. Il devient membre de l'Association des architectes de la province de Québec (AAPQ) entre 1952. Cette même année, le 18 octobre, il épouse Michèle Cloutier à la cathédrale de Rimouski.
Dès l’obtention de son diplôme, Noël Mainguy fait ses débuts professionnels dans le cabinet de son frère, à Québec. En 1955, il se met à son compte, s’associant pendant un an à l’architecte Jean-Marie Roy, puis évoluant seul. Mainguy et Roy dessinent notamment les plans d’un vaste immeuble institutionnel à Saint-Damien-de-Bellechasse, ainsi que ceux de la résidence Deslauriers à Sillery, sur la rue Cap-au-Diable.
Noël Mainguy aime concevoir des maisons : il crée de belles résidences dans la capitale nationale, dont celle de Donald Simons (1958), alors président-directeur général de Simons. Mais il ne se limite pas à l’architecture résidentielle et touche un peu aux édifices religieux, notamment avec la chapelle Saint-Alphonse de l’église Saint-Charles-Garnier, à Sillery.
Avec près une quinzaine de ses collègues, Noël Mainguy milite activement pour avoir une institution d’enseignement de l’architecture dans la capitale nationale, afin de desservir l’est de la province. En décembre 1959, un mandat inédit lui est confié par le gouvernement du Québec : la fondation d'une école d’architecture devant ouvrir ses portes à l'automne suivant. Le 27 avril 1960, à l’âge de 35 ans, il devient donc le tout premier directeur de l’École d’architecture de Québec, établissement dont il assumera la direction pendant huit ans. Des dix premiers diplômés de 1965, quatre deviennent professeurs à leur tour. Sous la gouverne de Mainguy, l’École d’architecture est incorporée à l’Université Laval en 1964.
En 1968, Noël Mainguy retourne à la Sorbonne, à Paris, afin d’acquérir de nouvelles connaissances, cette fois en compagnie de sa famille. La Sorbonne est alors au cœur du vaste soulèvement étudiant qui enflammera la France, puis le monde occidental.
Revenu au Québec, il joint l'équipe de conception du Laboratoire de recherche en électricité d'Hydro-Québec à Varennes. Finalement, il devient fonctionnaire en acceptant un emploi à la Société d'habitation du Québec (SHQ), où il reste jusqu’à la fin de sa carrière. Il réalise toutefois des projets en association avec le cabinet de son frère Lucien Mainguy à quelques reprises entre 1963 et 1977, notamment le pavillon Lacerte de l'Université Laval.
Noël Mainguy sera très impliqué au sein de son ordre et dans son milieu professionnel tout au long de sa vie. Dès le début de sa carrière, il devient vice-président (1955), puis président régional de l’Association des architectes (1958). Il est en outre délégué au congrès international d'architecture qui se tient à Londres en 1961. Au fil des ans, il sera membre de l’Institut Royal d'Architecture du Canada, de l’Association Canadienne d’Urbanisme et de l'Association of Collegiate School of Architecture. Il siège à de nombreux jurys de concours, tant en architecture qu’en art public ou en d’autres domaines où son expertise est sollicitée.
En 1988, Noël Mainguy prend sa retraite de la fonction publique québécoise. Il meurt à Québec le 17 mai 2011, à l’âge de 85 ans.
ASSOCIATIONS
1955-1956 : partenariat de projets avec Jean-Marie Roy
1963-1973 : partenariat de projets avec Mainguy, Jarnuszkiewicz et Boutin architectes
1973-1977 : partenariat de projets avec Mainguy et Jarnuszkiewicz architectes
SOURCES
Avis de décès https://federationgenealogie.qc.ca/bases-de-donnees/avis-de-deces/fiche?avisID=727618
« Fondation d'une École d'architecture à l'Université Laval », L'Action : quotidien catholique, 4 juillet 1964, p. 15.
Gilles Angers, «Noël Mainguy, premier directeur de l’École d’architecture de Québec – Le plus beau temps de ma vie» et «Noël Mainguy: l'après-Sorbonne», Le Soleil, 5 février 2011, 10-12. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3537425
La Patrie, 16 octobre 1952, p. 11.
Luc Noppen, Hélène Jobidon, Paul Trépanier, Québec monumental, 1890-1990, Québec, Septentrion, 1990, p. p. 14-15.
« Noël Mainguy ou l'imagination d'une nouvelle école d'architecture (1960-1968) », ARQ : la revue des membres de l'Ordre des architectes du Québec, mai 2011, p. 7-9.
