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Répertoire du patrimoine bâti

Fiche

Cauchon, Joseph

1892 - 1965

Biographie

Né le 24 janvier 1892, Joseph-Norbert-Emile Cauchon est le fils du menuisier Magloire Cauchon originaire de Château-Richer et d’Elzire Julien de la paroisse Saint-Roch à Québec.

Le 1er juin 1914, à l’âge de 22 ans, Joseph épouse Augustine Prémont à Château-Richer. L’ascension professionnelle de son père, devenu entrepreneur-général à Québec, est alors bien entamée. Joseph est vraisemblablement à son emploi, tout comme son frère Magloire.

Joseph Cauchon jouera un rôle majeur dans le développement de l’entreprise Magloire Cauchon Ltée après le décès de son père survenu en 1927. En 1929, au moment de l’enregistrement en corporation de Magloire Cauchon Ltée aux côtés de sa mère et de son frère Magloire, Joseph porte le titre d’entrepreneur. Dès lors, il agira à titre de gérant de l’entreprise familiale jusqu’en 1942, alors que Mme Julien-Cauchon lui cède la présidence.

Spécialisée en construction d’écoles et d’habitations depuis près de trente ans, l’entreprise effectuera un tournant durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’elle obtient des contrats du gouvernement fédéral pour la construction d’édifices utilitaires, en particulier des arsenaux.

Magloire Cauchon Ltée entre dans la modernité au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L’entreprise fait des travaux pour Zellers rue Saint-Joseph en 1945 et des réfections dans l’édifice J.-B. Villeneuve la même année. En 1946, elle obtient le contrat pour la construction de l’Édifice Bell dessiné par Oscar Beaulé et J.-Albert Morissette.

La revue Architecture-Bâtiment-Construction remarque plusieurs interventions de Magloire Cauchon Ltée dans les années 1950, dont les bureaux, ateliers et magasins de Ciments du Saint-Laurent à Villeneuve (Beauport); l’auto-banque de la 1ere avenue dessinée par Gaston Amyot et des postes de transmission à Canatiche et à Goose-Bay (Labrador) pour la compagnie Bell.

L’année 1961 marque un tournant par l’obtention de contrats nécessitant l’expertise d’ingénierie, dont la canalisation de la rivière Lairet en 1961. Une antenne de Magloire Cauchon est ouverte à Sept-Iles la même année. L’entreprise réalisera l’hôtel de Ville de Sept-Îles, l’église Saint-Joseph, ainsi qu’un pont en béton armé sur la rivière Aisley, près d’Havre-Saint-Pierre.

À Québec, Magloire Cauchon Ltée construit l’édifice de la caisse populaire Nootre-Dame-du-Chemin par Jacques Racicot en 1963 et la résidence La Salle du campus des Frères des Écoles Chrétiennes à Saint-Augustin-de-Desmaures en 1966.

Parallèlement à la croissance de l’entreprise qu’il dirige, l’ascension sociale de Joseph Cauchon transparaît dans les résidences qu’il occupe à Québec. Dès 1927, il quitte le quartier Saint-Roch où réside sa famille pour s’installer dans une maison de l’avenue des Braves dont les plans sont donnés par Raoul Chênevert. Cinq ans plus tard, il réside au 930 de la rue Saint-Louis (930, Grande Allée Ouest) dessiné par le même architecte. En 1938, Héliodore Laberge donne les plans d’une maison qui sera construire à quelques pas de là par Joseph Cauchon, bien qu’il continue à résider au 930 Grande Allée Ouest.

 La presse de l’époque rend par ailleurs compte de son implication dans les événements sportifs de la ville.

Joseph Cauchon décède le 2 août 1965 à Québec des suites d’une longue maladie. Il était alors président de Magloire Cauchon Ltée, président de l’Union des Carrières & Pavages Ltée et directeur des Pavages Frontenac Ready Mix Ltée. Cauchon était aussi très impliqué dans le milieu sportif. Il fut l’initiateur des courses du trot et amble dans la province de Québec et était propriétaire de plusieurs chevaux de course. Son épouse, Augustine Prémont, le rejoint au cimetière Belmont trois ans plus tard.

L’entreprise poursuit son activité après le décès de Joseph Cauchon: Magloire Cauchon Ltée construit notamment l’église du Sacré-Cœur-de-Jésus dessinée par Gilles Côté en 1967.

Sources: 
Le Soleil, 3 août 1965