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Toponymie

Fiche

Sagard

rue

20 avril 1917

Saint-Roch

La Cité-Limoilou

Parke , ruelle

Le frère récollet Gabriel Sagard (avant 1600 - vers 1650) est considéré comme le premier historien religieux du Canada. En 1614, frère Gabriel devient secrétaire privé du provincial des Récollets à Paris. Désigné pour les missions de la Nouvelle-France, il s'embarque au printemps 1623, arrive à Québec, puis va s'installer au pays des Hurons en août. Il y demeure jusqu'en mai 1624, alors qu'il est rappelé en France par son supérieur. Son Grand voyage du pays des Hurons, paru en 1632, raconte ses aventures, dépeint les mœurs et les coutumes huronnes, la flore et la faune du pays, et donne en appendice un « Dictionnaire de la langue huronne ». En 1636, Sagard publie une Histoire du Canada en quatre volumes, après quoi il quitte les Récollets. Son œuvre, d'une importance capitale pour qui veut connaître les premiers temps de la colonie française en Amérique, retrace les principaux événements auxquels sont mêlés les Récollets.

Ancien toponyme
La rue Sagard apparaît pour la première fois sur une carte de 1854 sous le nom de ruelle Parke. George Holmes Parke est un ancien constructeur de navires qui possède des terrains sur le bord de la rivière Saint-Charles, à Limoilou. Au 19e siècle, de petits villages sont créés à Limoilou qui constitue alors la banlieue nord de la ville. Cette expansion de Québec est favorisée par la prospérité des chantiers navals de Saint-Roch et les problèmes de relogement des familles à la suite du grand incendie du faubourg Saint-Roch, en 1845. Sur ses terres de Limoilou, George Holmes Parke fonde Ringfield ou Parkeville, près de l'actuel monument Cartier-Brébeuf. L'industrie principale de Parkeville est un moulin à scie, près duquel habite son propriétaire. Construite en 1851, la villa de Parke, appelée villa Ringfield, est toujours visible au 1185, avenue La Sarre. Maintenant propriété du centre récréatif Saint-François-D'Assise, la villa coincée dans un développement résidentiel du début du 20e siècle est encore aujourd'hui communément appelée la villa de carton parce qu'elle a abrité pendant plusieurs années un commerce d'emballages de carton. La villa n'en demeure pas moins représentative du phénomène des villas construites autour de Québec et de l'attrait qu'exerce à l'époque la rivière sur les amants de la nature. Hormis la villa Ringfield, il ne subsiste plus rien de Parkeville à compter de 1885. La ruelle Parke devient la rue Sagard en avril 1917.

Sources

Règlement 334 de la Ville de Québec, 20 avril 1917; Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Carte de 1854 de Joseph Hamel, AVQ (Parke); Roy, Pierre-Georges. Les rues de Québec, p. 162; Gagnon-Pratte, France. L'architecture et la nature à Québec au dix-neuviève siècle : les villas. Ministère des Affaires culturelles, Québec, 1980, 294 (Parke); Dictionnaire biographique du Canada, vol. I, p. 604-605; Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, 1989, p. 1211-1212; Ville de Québec. Limoilou : à l'heure de la planification urbaine, Les quartiers de Québec, 1987, p. 8-10, 24 (Parke).

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