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Toponymie

Fiche

Louis-Riel

rue

7 mars 1994

Plateau

Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge

Louis-Riel , avenue

Métis d'ascendance franco-chipewyanne, Louis Riel (1844-1885) voit le jour dans la colonie de la Rivière-Rouge, au Manitoba. Il fait ses études au Petit Séminaire de Montréal et est de retour dans sa région natale en 1868. Les Métis s'insurgent à l'époque contre le lotissement de leurs terres par le nouveau dominion du Canada et dont ils risquent de faire les frais. Riel prend la tête de la rébellion et investit le fort Garry, quartier général de la Compagnie de la Baie d'Hudson, où il installe un gouvernement provisoire finalement reconnu par le gouvernement fédéral. Le district d'Assiniboia, soit la région de la Rivière-Rouge, est alors érigé en province et doté des mêmes privilèges que le Québec au chapitre de la langue et de la religion : ainsi naît le Manitoba, le 15 juillet 1870. Toutefois, dans les milieux protestants anglophones, la colère gronde : on impute à Riel l'emprisonnement puis l'exécution d'un des colons qui avaient résisté au gouvernement provisoire. De peur d'être arrêté, il s'enfuit aux États-Unis.

Lorsque Riel revient au pays en 1873, il réussit à se faire élire aux Communes mais on lui en refuse l'entrée. C'est au Québec qu'il trouve alors refuge, complètement abattu. Comme son état mental va en se détériorant, il est admis à l'Asile de Beauport (centre hospitalier Robert-Giffard) où il passe plus d'un an. Riel retourne aux États-Unis en 1878 et travaille comme interprète et instituteur. Il épouse aussi cette année-là une jeune Métisse, Marguerite Bellehumeur, avec qui il aura trois enfants. L'heure n'est pourtant pas venue de se ranger. En 1884, en effet, le voilà de retour au Canada à la demande du nouveau chef des Métis, Gabriel Dumont. C'est que les Métis, maintenant établis dans la vallée de la Saskatchewan Sud, sont à nouveau menacés d'être délogés pour faire place au chemin de fer et à la colonisation. Riel envoie à Ottawa une pétition demandant, entre autres choses, d'ériger le territoire en province et il décrète en mars 1885 la constitution d'un gouvernement provisoire. Cette fois, la tactique échoue. Arrêté et jugé, il est déclaré coupable de trahison envers la Couronne et condamné à la pendaison. Sa sentence est exécutée le 16 novembre 1885 à Regina, malgré les protestations unanimes du Canada français. Traître pour les uns, héros et victime pour les autres, Louis Riel demeure à ce jour une figure controversée.

Ancien toponyme
La rue Louis-Riel portait initialement le nom d'avenue Louis-Riel, adopté vers 1956.

Sources

Résolution 43,342 de la Ville de Sainte-Foy, 7 mars 1994; Ville de Sainte-Foy. Normalisation des odonymes. Annexe B - Historique de chacun des noms de rues de la Ville de Sainte-Foy, 1993; Côté, Alain, Société d'histoire de Sainte-Foy. Odonymes de la ville de Sainte-Foy et date d'apparition, 1991; Dictionnaire biographique du Canada, vol. XI; Veyron, Michel. Dictionnaire canadien des noms propres, Larousse Canada, 1989.

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