Jean-Paul Riopelle (1923-2002) est l'un des peintres canadiens les plus connus dans le monde. Né à Montréal, il étudie à l'École polytechnique avant de se former auprès du peintre Paul-Émile Borduas, jusqu'en 1945. Il expose bientôt avec les automatistes et signe leur manifeste Refus global qui paraît en 1948. À cette époque, Riopelle est installé à Paris où il ne tarde pas à exposer dans les galeries. Lié un temps aux surréalistes, il délaisse ce groupe pour entreprendre une démarche plus personnelle qui verra son style évoluer du tachisme vers l'abstraction lyrique. Les années 1950 et 1960 lui apportent le succès puis la consécration : New York et Montréal, Londres, Stockholm et Genève, entre autres, lui ouvrent leurs galeries ou leurs musées. Cette période est celle des grandes « mosaïques » multicolores peintes à la spatule, dont le tableau Point de rencontre, exécuté en 1963, constitue la pièce maîtresse. Plus tard, Riopelle intègre dans ses œuvres des références plus explicites à la nature : c'est la série des Hiboux suivie des Icebergs et, dans les années 1980, des Oies blanches. Revenu au Québec au début des années 1990, il y peint son Hommage à Rosa Luxembourg, une immense fresque formée de 30 tableaux. Aujourd'hui exposée en permanence au Musée national des beaux-arts du Québec, cette œuvre magistrale est considérée comme son testament artistique.

Ancien toponyme
La rue Riopelle portait à l'origine le nom de rue Riopel, adopté le 2 mars 1987 mais non conforme à la graphie officielle.