Passer au contenu principal

Accueil / Citoyens / Patrimoine / Toponymie / Fiche

Toponymie

Fiche

Lavigueur
Henri-Edgar Lavigueur (1887-1947)
Description complète >

Lavigueur

escalier

16 juillet 1986

Saint-Jean-Baptiste; Saint-Roch

La Cité-Limoilou

rue

6 mars 1914

Saint-Jean-Baptiste

La Cité-Limoilou

Martello , rue ; Richmond , rue ; Sainte-Cécile , rue

Né à Québec, Henri-Edgar Lavigueur (1887-1947) est maire de la capitale de 1916 à 1920 et de 1930 à 1934. Pendant neuf ans, il est voyageur de commerce dans la vente d'instruments de musique et de machines à coudre, après quoi il fonde Lavigueur et Hutchison, un commerce du même genre, angle Saint-Jean et Saint-Stanislas. En 1906, il est élu échevin du quartier de Saint-Jean-Baptiste. Dix ans plus tard, le voilà élu maire par acclamation. Au printemps 1918, lors de l'émeute où s'affrontent la police militaire et les anticonscriptionnistes, le maire Lavigueur agit comme pacificateur auprès de la foule. Pendant son second mandat, et malgré la crise économique, il obtient l'aval du gouvernement fédéral pour la réalisation de plusieurs travaux : le parachèvement de la rue des Fossés (voir Charest), la construction de quais pour la traverse Québec-Lévis et d'un gigantesque réservoir d'eau sous les plaines d'Abraham (voir aussi Abraham-Martin) ainsi que l'introduction de chlore dans l'eau de l'aqueduc. C'est aussi à cette époque que sont édifiés le premier Colisée de Québec et le Palais Montcalm. En 1933, Lavigueur préside les fêtes du premier centenaire municipal de la Ville de Québec. Henri-Edgar Lavigueur sera également actif sur la scène fédérale, étant député libéral du comté de Québec-Montmorency à la Chambre des communes de 1917 à 1930.

Anciens toponymes
Sur une carte de 1842, la rue Lavigueur apparaît sous le nom de rue Richmond (voir Couronne). En 1890, la rue Richmond devient la rue Sainte-Cécile en l'honneur de l'une ou l'autre des femmes suivantes. Sainte Cécile, vierge et martyre romaine morte vers l'an 232, est la patronne de la musique. Selon une légende de la fin du 5e siècle, cette païenne convertie au christianisme épouse contre son gré le païen Valérien qu'elle convertit le soir même de ses noces. Selon la traditon liturgique, les deux époux subissent le martyre sous le règne de Marc Aurèle. Cécile est condamnée à être décapitée. La sainte est vénérée comme la patronne de la musique parce que, le jour de ses noces, elle aurait chanté les louanges de Dieu. Un grand nombre de compositeurs lui ont dédié des œuvres (Mozart, Haydn, etc.); plusieurs peintres l'ont représentée jouant d'un instrument de musique, parmi lesquels, Raphaël, dont la Sainte Cécile est l'un des chefs-d'œuvre. Plus près de nous, mère Cécile de Sainte-Croix, ursuline de Dieppe, est l'une des religieuses qui en 1639 s'embarquent pour la Nouvelle-France avec mère Marie de l'Incarnation et Mme de La Peltrie (voir Hélène-Boullé). En 1913, la rue Sainte-Cécile prend le nom de rue Martello en raison de la tour Martello no 4 située à proximité. Enfin, l'année suivante, elle devient la rue Lavigueur.

Sources

Résolution CE-86-1544, 16 juillet 1986 (escalier); Règlement 160, 6 mars 1914 (rue); Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Carte de 1842, AVQ (Richmond); Règlement 296 du 19 décembre 1890 (Sainte-Cécile); Règlement 16C du 11 avril 1913 (Martello); Les maires de la vieille capitale, p. 65-67; Dictionnaire biographique du Canada, vol. I, p. 363; Le Petit Larousse illustré, 2001; Le Petit Robert des noms propres, 2000; Dictionnaire des femmes célèbres de tous les temps et de tous les pays, Paris, 1992, p. 165.

Retour