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Le Prix littéraire de la Ville de Québec récompense le talent d’auteurs et d’autrices des six arrondissements de la ville de Québec et de Wendake. Il regroupe les prix suivants qui contribuent au rayonnement de Québec, ville de littérature UNESCO.
Jyothi par Elsa Simone, éditions Druide
Commentaires du jury
Ce livre transcende vers un souffle nouveau et tendre où les paragraphes défilent devant nous comme une source claire. Cette autrice, qui nous offre sa première œuvre, a ce petit quelque chose de lumineux qui retient le lecteur jusqu’à la fin. Son écriture, voluptueuse, nous fait voyager vers une région du monde plutôt méconnue en littérature québécoise par l’entremise d’une jeune fille domiciliée en Inde. Les descriptions, les couleurs multiples décrites avec talent et même les effluves des épices semblent nous effleurer pendant la lecture. Une révélation.
Jaja la nuit par Valérie Boivin, Fonfon
Ce très joli livre se lit en boucle avec un énorme sourire. L’amour d’une petite sœur pour sa grande sœur, l’imaginaire des personnages rencontrés donnent le goût au bonheur. Enfin, une histoire sans monstres, ni araignées géantes ou vampires assoiffés apporte un peu de répit dans notre société d’aujourd’hui qui se résume trop souvent aux histoires d’horreurs terrifiantes. Magnifiquement illustré, ce récit raconté avant le dodo aux petits offrira certainement un sommeil des plus réconfortant et réparateur.
Godin par Jonathan Livernois, Lux Éditeur
Il était un homme respecté pour bien des personnes qui l’ont côtoyé. Cette biographie est un retour aux sources nécessaires en 2024 pour connaître et comprendre cet être d’exception. Grâce à Jonathan Livernois et à son talent d’écrivain, Gérald Godin ne sera plus un nom de plus dans l’univers politique québécois du 20e siècle. Il retrouve la place qu’il mérite dans l’Histoire du Québec et demeurera l’être qui, encore aujourd’hui, peut inspirer une multitude de politiciens actuels. Merci pour ce travail d’écriture titanesque qui se dévore comme un roman parsemé des touches poétiques de Godin.
Trop de Pascale par Pascale Bérubé, Éditions Tryptique
Premier livre d’une rare maturité, Trop de Pascale de Pascale Bérubé est un recueil audacieux et original, porté par une voix puissante, qui navigue avec fluidité au cœur d’un faisceau de paradoxes et de contradictions. À partir d’un « je » franc et fragile, qui sait s’avancer et se reculer sans qu’on ne le perde jamais de vue, l’autrice évoque de façon lucide et limpide les multiples femmes qui l’habitent. C’est un recueil engagé, profondément féministe, capable de nuance et d’irrévérence, à la fois sensible et excessif dans sa façon de mettre à mal les impératifs qui pèsent sur les corps. Le jury a été impressionné par la cohérence du projet, et l’intelligence de la forme qui se déploie au fil du livre. Il tient à féliciter l’écrivaine pour sa maîtrise de l’image et son sens du rythme, qui font de Trop de Pascale un livre intense et mélancolique, dont la complexité se révèle doucement, comme un exercice de nudité qui fait tomber un à un chacun de nos masques.
Djief, bédéiste
En décernant ce prix à Djief, de son vrai nom Jean-François Bergeron, le jury a souhaité rendre hommage au parcours de ce prolifique auteur de bande dessinée, qui fait sa marque à Québec depuis les années 1980. Son engagement constant dans diverses initiatives visant à promouvoir le développement de la bande dessinée dans la région de la Capitale-Nationale a grandement contribué à sa vitalité. De plus, ses nombreuses publications ont largement contribué à accroître la renommée de la bande dessinée québécoise, notamment en Europe. En outre, le jury a tenu à souligner l'influence significative de Djief sur de nombreux auteurs et autrices d’ici. Son ouverture à partager son expérience a eu un impact positif sur leur parcours professionnel.
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