Né à Québec, l'explorateur Louis Jolliet (1645-1700) est considéré comme le découvreur du Mississippi. C'est l'intendant Talon qui lui confie la mission d'explorer ce fleuve mystérieux qui conduit peut-être à la Chine. Jolliet se met en route au printemps 1673, accompagné notamment du père Jacques Marquette (voir aussi Père-Marquette). L'expédition arrive devant le grand fleuve le 15 juin et en entreprend la descente. Jolliet n'atteint pas l'embouchure du Mississippi, mais il a suffisamment avancé vers le Sud pour acquérir la certitude que le fleuve se décharge dans le golfe du Mexique, une nouvelle décevante pour tous ceux qui croyaient tenir enfin le passage vers la mer de Chine. De retour à Québec en 1674, Jolliet se marie l'année suivante avec Claire-Françoise Bissot, puis ouvre un poste de traite à Sept-Îles. Jolliet reçoit la concession de la seigneurie de Mingan à laquelle est attachée l'île d'Anticosti en 1680. Il y établit des entrepôts pour la fourrure et des aménagements pour la pêche, mais tout est détruit en 1690 par des raids anglais. Ruiné, Jolliet revient donc s'établir à Québec. En 1694, on le retrouve explorant la côte du Labrador (voir Godbout) qu'il décrit et cartographie systématiquement. Ses nombreux rapports de voyages, ses descriptions cartographiques, ses relevés hydrographiques, du fleuve et du golfe du Saint-Laurent lui valent en 1697 le titre d'hydrographe du roi. Jolliet enseigne l'hydrographie au Collège des Jésuites de Québec. L'été, il réside le plus souvent à l'île d'Anticosti ou dans sa seigneurie de Mingan.

Ancien toponyme
Cette rue apparaît dans un document de 1883 sous le nom de ruelle Saint-Roch. Elle prend le nom de rue Jolliet en avril 1890.