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Répertoire du patrimoine bâti

Fiche

Légaré, Wilfrid

1888 - 1966

Biographie

Wilfrid Légaré est né le 3 mai 1888 dans la paroisse Notre-Dame-de-Foy. Il est le fils de Louis Légaré et de Julie Boivin. 

Il épouse Marie-Louise Tessier le 25 mai 1917 à l’Ancienne-Lorette. Celle-ci décède après une décennie de vie commune le 25 mai 1928, alors qu’ils résident au 379 rue St-Cyrille (boul. René-Lévesque), laissant cinq enfants : Gérard, Berthe, Jacqueline, Lucille et Thérèse. Cinq mois plus tard, Légaré épouse Blanche Bernatchez à l’église Saint-Thomas de Montmagny en secondes noces.  

Entrepreneur-menuisier, puis président fondateur de Wilfrid Légaré Inc., il est ce que Morisset et Noppen décrivent comme un « contracteur » dans leurs études du Bungalow québécois. En effet, dès 1915, Légaré achète des terrains pour bâtir une maison à la fois. Le rythme d’acquisition de terrains, d’obtention de permis de construction et de vente des maisons bâties indique que les liquidités obtenues de la vente d’une maison servaient à financer le chantier suivant.  

Sa capacité d’acquisition de nouveaux terrains augmente progressivement, tout comme l’aptitude de son entreprise de construction à répondre à des mandats plus ambitieux. En 1956, il travaille au développement de 75 maisons à l’ouest de la rue de l’Église entre le chemin Saint-Louis et le fleuve (Le Soleil, 4 août 1956); en 1963, il s’attèle à développer un ensemble de 30 maisons sur la rue Windsor à Sainte-Foy (Le Soleil, 31 décembre 1963). Les dimensions et la distribution intérieure des logements de chaque développement sont modulés pour mieux répondre aux besoins d’une multiplicité de clients; ce dont rendent compte les publicités diffusées par les journaux. 

Parmi les habitations construites par W. Légaré Inc., on compte plusieurs ensembles résidentiels à Sainte-Foy, en particulier la rue Wilfrid-Légaré et dans le secteur du parc de la Colline. 

Il est aussi l’entrepreneur de l’église Saint-François-Cabrini (1947), de la Résidence Notre-Dame-de-Recouvrance des Sœurs du Bon-Pasteur (1947) et de la maison Saint-Joseph des Frères des Écoles chrétiennes (1957).  

Wilfrid Légaré Inc. Participe activement à l’important développement urbain de Sainte-Foy dans les années 1950 et 1960. En 1963-1964, il y fait même construire un immeuble à bureaux, d’après les plans de l’architecte Jacques de Blois, à l’intersection nord-ouest de la route de l’Église et du chemin des Quatre-Bourgeois.  

Wilfrid Légaré décède le 14 février 1966 à l’âge de 78 ans. Il demeurait alors au 107 rue St-Cyrille (aujourd’hui, boul. René-Lévesque). 

Le 5 octobre 1951, la rue Légaré fut nommée en son honneur. La dénomination fut changée pour Wilfrid-Légaré le 6 février 2006 dans le contexte d’harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002. 
 
 
Sources: 
Lessard, Michel, Sainte-Foy : l’art de vivre en banlieue au Québec, Montréal, Éditions de l’Homme, 2002, 415 p. 
Morisset, Lucie K., et Luc Noppen, « Le bungalow québécois, monument vernaculaire : la naissance d’un nouveau type, première partie », Cahiers de géographie du Québec, vol. 48, no 133, 2004, p. 7-32. 
Morisset, Lucie K., et Luc Noppen, « Le bungalow québécois, monument vernaculaire : la naissance d’un nouveau type, deuxième partie », Cahiers de géographie du Québec, vol. 48, no 134, 2004, p. 127-154. 
nosorignines.qc.ca 
Le Soleil, 6 mars 1928, p.3.  
L'Action catholique, 31 octobre 1928, p.10. 
L’Action: quotidien catholique, 25 février 1966, p.13.