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Environnement

État de santé du lac Saint-Charles

Le lac Saint-Charles est le plus grand réservoir d’eau potable de la ville de Québec, alimentant plus de 300 000 citoyens de Québec, mais aussi de L’Ancienne-Lorette, de Saint-Augustin-de-Desmaures et de Wendake. Cette ressource indispensable représente une richesse naturelle, culturelle et économique unique de la Capitale-Nationale.

L’état de santé d’un plan d’eau se mesure notamment par son niveau d’eutrophisation. Mais qu’est-ce que l’eutrophisation, au juste?

L’eutrophisation un processus de vieillissement et de dégradation d’un milieu aquatique par l’apport exagéré et graduel d’éléments nutritifs, principalement en phosphore et en azote. Cet enrichissement augmente notamment la production d’algues, de plantes aquatiques et de cyanobactéries.

Consultez la liste des menaces et des causes de pollution des sources d’eau sur le territoire, ainsi que les actions préventives pour limiter les effets sur la qualité de l’eau.

Schéma qui illustre la différence entre l'eutrophisation naturelle et anthropique.
L’eutrophisation naturelle par rapport à l’eutrophisation anthropique (sous l’effet des activités humaines)

Habituellement, ce phénomène se produit sur une longue échelle de temps lorsqu’il est placé dans des conditions naturelles. Malheureusement, le vieillissement s’accélère sous l’effet de l’urbanisation et des activités humaines qui drainent des éléments nutritifs vers les milieux aquatiques. Cela a pour effet d’affecter la qualité de l’eau et de l’écosystème aquatique.

Le lac Saint-Charles sous la loupe

Un premier épisode de cyanobactéries au lac Saint-Charles, en 2006, a conduit à une série d’analyses, puis à une diagnose du lac en 2012.

Une diagnose est un portrait de la santé écologique d’un lac, de la qualité de son eau, de l’état de ses rives, de sa population de poissons, de ses herbiers aquatiques et de ses ruisseaux tributaires. Consultez la plus récente diagnose du lac, réalisée en 2022 par Agiro.

La diagnose de 2012, effectué par l’organisme Agiro, a révélé que le plan d’eau, d’une importance capitale pour Québec, prenait de l’âge prématurément : en 5 ans, il a vieilli de… 25 ans!

Depuis, l’état de santé du lac Saint-Charles demeure préoccupant. En effet, les résultats de la plus récente diagnose (2022) ne montrent pas encore de signes de stabilisation : le lac Saint-Charles est rendu à un stade méso-eutrophe.

Schéma qui illustre le stade de vieillissement du lac Saint-Charles
Le lac Saint-Charles est rendu à un stade méso-eutrophe, c'est-à-dire qu'il vieillit prématurément.

Apprenez-en plus sur l'état trophique du lac Saint-Charles et son état de santé en parcourant la carte narrative produite par Agiro.

Parmi les conséquences, les milieux aquatiques se dérèglent, des algues prolifèrent puis se décomposent en consommant l’oxygène nécessaire à de nombreuses espèces. La dégradation de la qualité de l’eau a aussi des effets sur les usagers récréatifs du lac (algues toxiques pour les animaux de compagnie qui s’y aventurent, par exemple) et sur la production d’eau potable (obstruction des filtres de pompage, processus de traitement complexifié, etc.).

C’est pourquoi il est important de connaitre les facteurs entrainant sa dégradation et de veiller à sa protection.

Le lac Saint-Charles est toutefois un écosystème extrêmement résilient et plusieurs actions sont réalisées annuellement par la Ville et ses partenaires freiner le rythme de dégradation, sécuriser l’approvisionnement en eau potable et pérenniser la protection de cette ressource indispensable pour l’avenir.

Suivi de la qualité de l’eau

Depuis 2010, la Ville de Québec mandate Agiro pour mettre en œuvre un programme de suivi de la qualité et de la quantité de l’eau du haut bassin versant de la rivière Saint-Charles. Ce programme est essentiel pour :

  • Cibler de manière efficace les actions requises pour préserver la ressource;
  • Surveiller l’impact des activités humaines sur la qualité et la disponibilité de l’eau;
  • Évaluer les résultats des mesures prises pour sa protection.

Le constat des analyses autour du lac Saint-Charles est clair : plus une zone est drainée et urbanisée, moins bonne est la qualité de l’eau à son exutoire.

En fonction des problématiques réelles trouvées autour du plan d’eau, plusieurs projets d’amélioration de la gestion des eaux pluviales sont réalisés pour mieux gérer le ruissellement urbain, dans une perspective de la qualité de l’eau. C’est le cas notamment des noues végétalisées aménagées dans les rues autour du lac, du marais Bellevue, un projet innovant réalisé en collaboration avec Agiro, et du réseau d’écoroutes mis en place pour protéger les zones vulnérables aux sels de voirie.

Renseignements supplémentaires