Entretien écologique des pelouses Passer au contenu principal

Accueil / Citoyens / Environnement / Biodiversité et milieux naturels / Entretien écologique des pelouses

Environnement

Entretien écologique des pelouses

Formation gratuite sur l’entretien écologique des pelouses

Vous souhaitez en apprendre plus sur les méthodes naturelles d’entretien de la pelouse? Pour soutenir l’adoption de pratiques respectueuses de l’environnement, la Ville offre aux citoyens une formation en ligne gratuite.

4 plages horaires sont disponibles :

25
avril

Je m'inscris

Jeudi 25 avril 2024, 19 h à 20 h 30

8
mai

Je m'inscris

Mercredi 8 mai 2024, 12 h à 13 h 30

16
mai

Je m'inscris

Jeudi 16 mai 2024, 19 h à 20 h 30

5
juin

Je m'inscris

Mercredi 5 juin 2024, 19 h à 20 h 30

Inscription obligatoire. Un courriel de confirmation contenant le lien du webinaire vous sera transmis automatiquement après avoir rempli le formulaire d’inscription. Il suffira de cliquer sur ce lien pour assister à la formation à la date sélectionnée.

La formation propose des conseils pour obtenir une pelouse en santé, facile d’entretien et qui ne nécessite pas de pesticides. Animée par Édith Smeesters, biologiste et auteure, elle vous permettra également d’en savoir plus sur la préparation d’un terrain pour l’établissement d’une nouvelle pelouse, les pelouses à entretien minimum, les options pour obtenir une pelouse fleurie ainsi que les alternatives aux pesticides. Vous aurez alors tout en main pour avoir une pelouse saine qui a fière allure et qui favorise la biodiversité.

La Ville de Québec souhaite offrir à ses citoyens des milieux de vie sains et durables. En limitant au maximum l’usage des pesticides et en optant pour des méthodes d’entretien écologiques, vous contribuez à protéger la santé humaine et à la survie des insectes pollinisateurs, de la faune et des milieux naturels.

Ces conseils d'entretiens simples à mettre en place vous permettront d’avoir un gazon en santé, naturellement résistant aux ravageurs, plus économique et respectueux de l’environnement! Dites adieu aux pesticides et bonjour aux méthodes naturelles alternatives!

Calendrier d'entretien

Consultez le calendrier d'entretien.

Misez sur la diversité

Pour une pelouse en santé, rien de mieux que de laisser tomber l’uniformité au profit de la diversité. Un gazon composé uniquement de pâturin des prés (pâturin du Kentucky) est fragile aux périodes de sécheresse et il est habituellement très exigeant en eau et en intrants chimiques (engrais et pesticides). Se tourner vers des alternatives au gazon traditionnel vous permettra de sauver du temps et de l’argent, en plus d’être utile aux pollinisateurs.

Au printemps ou à l’automne, garnissez les zones clairsemées en semant du trèfle blanc nain ou un mélange de semences variées, contenant de la fétuque, du ray-grass (ivraie). Privilégiez les mélanges contenant des endophytes (un champignon bénéfique qui se développe à l'intérieur de la plante), car ils permettent d’avoir une meilleure tolérance aux insectes ravageurs.

L’ajout de végétaux de type couvre-sol comme le thym serpolet ou le lotier corniculé est également une bonne option pour limiter l’entretien. Prenez toujours en compte les conditions de votre terrain (ensoleillement, type de sol, humidité, etc.) afin de faire un choix adapté à votre milieu.

Une pelouse biodiversifiée permet une meilleure résilience à la sécheresse, aux infestations d’insectes ravageurs et aux maladies, tout en brisant la monotonie du gazon!

Travaillez avec le sol et non contre lui

L’apparence et la densité du gazon dépendent de la présence d’éléments nutritifs dans le sol, du taux de matières organiques et de la structure de celui-ci. Un sol de bonne qualité, composé de 15 à 20 centimètres de terre à gazon, est donc primordial pour permettre un développement racinaire adéquat.

Lorsque votre pelouse est humide, vous devriez être en mesure d’enfoncer un crayon à une profondeur de 10 à 15 cm. Dans le cas contraire, cela signifie que le sol est trop compact : il a besoin d’être aéré.

Ce travail d’aération, appelé carottage, peut se faire à la fin de l’été, avec un aérateur manuel ou un appareil motorisé (location ou service de paysagiste). Il est important de laisser les carottes de terre sur place, pour qu’elles se décomposent. Il en résultera une meilleure pénétration de l’air, de l’eau et des éléments nutritifs et une croissance facilitée pour les racines.

Le pH du sol devrait être compris entre 6,0 et 7,0. Des trousses de mesure du pH, vendues dans les centres de jardinage, peuvent vous indiquer si un rééquilibrage est requis. Un pH inadéquat entraine plusieurs effets négatifs, comme l’indisponibilité des éléments nutritifs et l’augmentation de maladies fongiques.

Aiguisez annuellement les lames de votre tondeuse

Saviez-vous que le simple fait de tondre le gazon avec une tondeuse dont les lames sont mal affûtées peut favoriser le développement de maladies?

En effet, des lames émoussées, c’est-à-dire moins tranchantes, empêchent une bonne cicatrisation de l’herbe. En aiguisant au moins une fois par année vos lames de tondeuse, vous aurez une taille nette et un gazon moins fragile, qui repoussera plus facilement.

Gardez le gazon long

La règle d’or : maintenez le gazon à une hauteur minimale de 8 cm (3 po).

Puisqu’il est recommandé de couper au maximum un tiers de longueur du gazon, il est préférable de tondre lorsque l’herbe atteint environ 12 cm (5 po).

Gardez en tête que plus le gazon est long, plus il s’enracine profondément, et plus il bloque l’infestation de plantes indésirables ou des vers blancs. Il conserve également mieux l’humidité du sol, ce qui permet de diminuer les fréquences d’arrosage. Il n’y a que des avantages à laisser pousser son gazon! À l’inverse, une pelouse tondue trop courte se révèle plus vulnérable à l’invasion des insectes et des herbes indésirables.

La première et la dernière coupe de la saison doivent être plus courtes (5 cm), pour stimuler la croissance des graminées après l’hiver et éviter le développement de maladie.

Au printemps, la population est invitée à joindre le mouvement Mai sans tondeuse et à retarder la première tonte de la pelouse après la période de floraison des pissenlits afin de permettre aux insectes pollinisateurs de se nourrir de leur nectar.

Enrichissez le sol et adoptez l’herbicyclage

Adoptez le terreautage, en appliquant une mince couche de compost au printemps ou au début de l’automne, en prenant soin de l’étendre avec un râteau à feuilles. Réalisé après l’aération du sol, cet ajout permettra d’améliorer la structure du sol et fournira des éléments nutritifs aux végétaux.

Savez-vous que les retailles de la tonte du gazon (rognures) sont d’excellents engrais naturels? Laissez-les sur place en pratiquant l'herbicyclage afin que les micro-organismes du sol les décomposent et les transforment en nutriments. L’herbe tondue se décompose rapidement (1 à 2 jours).

Cette pratique apporte un engrais naturel à votre pelouse en plus de réduire les besoins en arrosage. Afin d’accélérer la décomposition, vous pouvez repasser sur les rognures après la tonte ou utiliser une tondeuse déchiqueteuse.

Sous la même logique, à l’automne, optez pour le feuillicyclage. Cette pratique d’entretien consiste à laisser les feuilles mortes sur votre terrain et à les déchiqueter en passant la tondeuse par-dessus. Vous vous assurez ainsi de les valoriser pour en faire un engrais naturel, comme c’est le cas dans les milieux naturels comme les forêts.

Arrosez à juste dose

Si vous appliquez tous les conseils mentionnés ci-dessus, vous êtes déjà bien partie pour améliorer la santé de votre gazon! Les besoins en eau d’un sol bien aéré, riche en matières organiques et dont le gazon est tondu haut sont moindres, car la pelouse ainsi dorlotée conserve mieux l’humidité tout au long de la saison.

De manière générale, aucun arrosage n’est requis avant la fin du mois de juin. Par la suite, si vous croyez nécessaire d’arroser votre pelouse (par manque de pluie, par exemple), il est préférable d’arroser lorsque les températures sont plus fraîches, tôt le matin ou en soirée, afin d’éviter que l’eau ne s’évapore.

Le Règlement d’agglomération sur l’utilisation de l’eau potable (R.A.V.Q. 1401) limite l’arrosage des pelouses à une journée par semaine. Il est donc nécessaire de consulter l’horaire autorisé pour respecter la réglementation en vigueur en vous référant à Info-Eau, en consultant le calendrier des périodes d'arrosage autorisées (PDF : 420 Ko) et en vous informant sur les différentes dispositions en matière d’arrosage de pelouse.

Pour limiter encore davantage la consommation d’eau potable pour des usages extérieurs, l’emploi d’un baril récupérateur d’eau de pluie est un allié de taille!

Votre pelouse jaunit? Pas de panique : elle entre en dormance, mais elle reste en vie. C’est un phénomène normal lors des périodes de grandes chaleurs. Elle reverdira au retour des pluies!

Soyez fier de votre pelouse naturelle

Voyez votre pelouse comme un milieu vivant qui contribue à purifier l’air, réduire l’érosion favoriser la biodiversité et lutter contre les îlots de chaleur… bref, un allié pour la transition écologique et la lutte aux changements climatiques.

En prenant soin de façon écologique de votre pelouse, vous contribuez à créer des milieux de vie plus intéressants pour la biodiversité et pour notre santé à tous!

Et surtout, comme tout changement de pratique exige des ajustements, soyez indulgents avec votre pelouse naturelle : les résultats escomptés peuvent prendre un peu de temps à se concrétiser.

Mais une chose est certaine, les bienfaits sur la nature et la santé d’une gestion plus écologique de nos pelouses sont bien réels!

Vous avez envie d’aller plus loin pour la nature? Apprenez-en plus sur l’aménagement de jardins de biodiversité.

Informez-vous sur les meilleures pratiques

Vous faites appel aux services d’une entreprise pour l’entretien de votre pelouse? Assurez-vous qu’elle possède son certificat d’enregistrement annuel émis par la Ville de Québec et informez-vous sur les produits qui seront utilisés sur votre terrain. L’entreprise devrait vous offrir un service adapté à votre terrain (pH, type de sol, drainage, etc.) et favoriser un entretien écologique (ajout de compost, aération, ensemencement, etc.).