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Maison et logement

Contrôle des parasites

Le contrôle des parasites, les insectes jugés nuisibles, joue un rôle clé dans la protection de la santé publique et de l’intégrité des bâtiments. Pour protéger votre domicile, privilégiez des solutions durables comme la modification de l’environnement et l’application de mesures préventives, avant toute intervention nécessitant l’usage de pesticides.

Bonnes pratiques pour le contrôle durable des parasites

Le contrôle durable des parasites et autres organismes nuisibles repose sur une combinaison de prévention, de surveillance et d’intervention ciblée, en priorisant les méthodes non chimiques. Plutôt que d’intervenir systématiquement avec des pesticides, il est recommandé d’adopter des pratiques visant à réduire les risques et à contrôler l’environnement afin de limiter leur présence naturellement.

Principales recommandations pour réduire les risques

  1. Calfeutrer et sceller les fissures autour des portes, fenêtres et fondations pour limiter l’accès aux insectes.
  2. Garder un environnement propre, en particulier dans la cuisine, en éliminant les miettes et en rangeant les aliments dans des contenants hermétiques. Ne pas laisser traîner de nourriture à l’extérieur. Bien fermer les poubelles et les bacs de compost.
  3. Réduire l’humidité, car plusieurs insectes sont attirés par les endroits humides (perce-oreilles, fourmis charpentières). Réparer les fuites d’eau et assurer une bonne ventilation des sous-sols et greniers. Faire un bon entretien des gouttières. Enlever les sources d’eau stagnante pour éviter les moustiques.
  4. Entretenir la végétation autour de la maison, en élaguant les branches d’arbres, arbustes et plantes en contact avec le bâtiment. Éloigner le bois de chauffage et retirer les feuilles mortes et débris végétaux près des fondations.

Les insectes parasitaires les plus fréquents

Certains insectes que l’on considère comme « nuisibles » jouent en réalité un rôle essentiel dans l’équilibre de notre environnement. Plutôt que d’intervenir systématiquement, il est souvent préférable d’adopter des mesures de prévention et d’apprendre à cohabiter avec eux. Voici un aperçu de quelques espèces communes et de leurs incidences.

Araignées

Essentielles au contrôle naturel des populations d’insectes, les araignées contribuent à réduire les infestations de moustiques et de mouches. Elles ne sont généralement pas agressives et mordent rarement.

Prévention : Réduire l’éclairage extérieur (qui attire leurs proies), nettoyer régulièrement les toiles d’araignées et colmater les ouvertures.

Coccinelles

Souvent confondues avec des nuisibles, les coccinelles sont en fait des alliées précieuses puisqu’elles se nourrissent de pucerons et d’autres insectes nuisibles. Elles entrent parfois dans les maisons en automne pour se protéger du froid.

Prévention : Calfeutrer les ouvertures et éviter les lumières vives près des entrées.

Fourmis charpentières

Les fourmis peuvent causer des dommages structuraux en creusant le bois pour y établir leur colonie. Toutefois, elles ne s’attaquent qu’au bois humide ou détérioré.

Prévention : Réparer les infiltrations d’eau, retirer le bois en décomposition autour de la maison et garder un environnement propre à l’intérieur de votre maison.

Fourmis de pavé et Fourmis noires des champs

Les fourmis peuvent s’introduire dans les maisons en quête de nourriture, mais elles ne sont généralement pas nuisibles à la structure du bâtiment.

Prévention : Garder les surfaces propres, bien sceller les contenants de nourriture et colmater les fissures dans les fondations.

Guêpes

Bien qu’elles puissent être perçues comme agressives, les guêpes jouent un rôle crucial dans la pollinisation et la régulation des populations d’insectes. Elles n’attaquent que si elles se sentent menacées.

Prévention : Éviter de laisser traîner des aliments sucrés à l’extérieur et colmater les trous où elles pourraient nicher. Si vous trouvez un nid actif sur votre terrain ou votre demeure, communiquez rapidement avec un professionnel de la gestion parasitaire. Ne tentez pas de l'éliminer par vous-même, cela peut s’avérer très dangereux en cas d’erreur.

Mouches pollénies

Ces mouches envahissent parfois les maisons à l’automne pour hiberner, mais elles ne posent aucun risque sanitaire. Elles participent à la pollinisation et sont une source de nourriture pour plusieurs prédateurs naturels.

Prévention : Sceller les fissures autour des fenêtres et des portes, installer des moustiquaires en bon état.

Perce-oreilles

Inoffensifs pour l’humain, les perce-oreilles se nourrissent d’autres insectes et de matière organique en décomposition, aidant ainsi au cycle naturel des nutriments. Elles peuvent parfois s’aventurer à l’intérieur des maisons en raison de l’humidité que ces dernières peuvent dégager, mais sachez que le perce-oreille ne pourra pas survivre et proliférer dans cet environnement.

Prévention : Réduire l’humidité autour des fondations et éviter l’accumulation de débris végétaux près de la maison. À l’intérieur, passer l’aspirateur et mettre un déshumidificateur dans les endroits ciblés peut s’avérer un moyen simple et efficace de se débarrasser de cet insecte.

Souris

Les souris jouent un rôle important dans l’écosystème en tant que proies pour plusieurs prédateurs. Cependant, lorsqu’elles pénètrent dans les habitations, elles peuvent contaminer la nourriture, causer des dommages aux structures et transmettre certaines maladies.

Prévention : Sceller les ouvertures de plus de 6 mm autour de la maison (portes, fenêtres, évents), ranger la nourriture dans des contenants hermétiques, éviter de laisser des sources de nourriture accessibles (grains, nourriture pour animaux), et garder un environnement propre. Éviter l'accumulation d'objets autour de la maison. S'assurer d'une bonne gestion des déchets.

Responsabilités citoyennes

Vous avez la responsabilité de maintenir votre propriété dans un état qui limite l’apparition et la prolifération des nuisances. Cela implique de prévenir les infestations, de prendre des mesures correctives en cas de problème et de respecter la réglementation municipale en vigueur. Vous devez notamment :

  • Entretenir votre bâtiment et votre terrain afin d’éliminer les conditions favorables aux infestations (ex. : colmater les fissures, gérer l’humidité, éviter l’accumulation de déchets et de matériaux en bordure de du bâtiment).
  • Agir rapidement en cas de présence excessive d’insectes ou de rongeurs, en appliquant des méthodes de lutte intégrée et en faisant appel à une entreprise de gestion parasitaire au besoin. En aspirant, par exemple, les insectes (coccinelles, araignées) plutôt que d’utiliser des pesticides, en installant des pièges attractifs pour surveiller certaines populations ou en balayant les toiles d’araignées.
  • Respecter les règlements municipaux concernant l’utilisation de pesticides, en privilégiant des solutions écologiques et en s’assurant que tout traitement soit effectué par une entreprise certifiée si nécessaire.
  • Adopter des pratiques responsables, en évitant de nuire aux espèces bénéfiques et en favorisant des solutions préventives plutôt que réactives.

Responsabilités de l’entreprise de contrôle parasitaire

L’utilisation des pesticides survient en dernier recours, lorsque les méthodes préventives ne suffisent pas et qu’il est nécessaire d’intervenir avec des traitements spécifiques, toujours selon les meilleures pratiques. Une entreprise spécialisée peut vous accompagner dans ces circonstances.

  • L’entreprise en gestion parasitaire se doit d’utiliser toutes les méthodes nécessaires pour la détection et l’élimination des insectes ou rongeurs , et ce, dans toutes les pièces à risque d’infestation.
  • L’entreprise doit faire une évaluation et inspecter, dans le cas d’un immeuble à revenus, les logements contigus à celui infesté.
  • L’entreprise doit demander aux propriétaires et/ou à chacun des locataires de préparer leur logement en vue du traitement.
  • L’entreprise a l’obligation de veiller à la sécurité des personnes résidantes.
  • Les insecticides utilisés doivent être homologués par Santé Canada et autorisés par la Ville de Québec. Ils doivent être appliqués selon les directives des fabricants.